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L’école à St-Etienne : il faut qu’on en parle !

lundi 3 septembre 2007, par Roger Dubien

Ce texte a paru dans le numéro de septembre du magazine municipal "Aujourd’hui Saint-Etienne", dans la rubrique "Tribune Libre" des élus.

Rentrée scolaire. Suppressions de classes et de postes dans des écoles élémentaires et des collèges. De plus en plus de classes à 30-35. Coupes sombres en maternelle avec la fin de l’accueil des 2-3 ans et l’empilement des enfants dans les classes restantes. Coup dur pour la Loire car 41% des 2-3 ans étaient scolarisés (25% en France). Aucune raison pédagogique : ce n’est qu’une affaire de gros sous, économisés sur l’école pour payer les cadeaux fiscaux pour les plus riches...
A défaut de changer l’école, ce qui ne pourra se faire sans moyens, on nous fait miroiter la possibilité de changer d’école. Mais la suppression annoncée de la carte scolaire instaurera une concurrence généralisée et destructrice entre les écoles et entre les enfants...
La ville de St-Etienne est en pointe dans cette politique régressive. Voici l’argent (en millions d’euros) dépensé pour les écoles maternelles et élémentaires, en fonctionnement et investissement, de 2000 à 2006 : 2000 : 11,289 ME - 2001 : 9,281 ME - 2002 : 10,563 ME - 2003 : 10,028 ME - 2004 : 9,705 ME - 2005 : 9,839 ME - 2006 : 9,065 ME. Et pour 2007, la somme inscrite au budget baisse à 8,886 ME.
J’affirme qu’en valeur réelle les crédits consacrés à l’école à St-Etienne ont diminué de plus du tiers depuis 2000. Alors que les crédits gaspillés dans la vidéo-surveillance ont explosé.
Mettons le nez dans la politique scolaire de notre ville ! A la rentrée, dans chaque école. Et ne pourrions-nous pas mettre en place à St-Etienne, dans une démarche de budget participatif, des Assises annuelles de l’école, qui permettraient à tous les “acteurs” de l’éducation (parents, enseignants, associations d’éducation populaire, citoyens, élus...) de définir la politique scolaire ; les élus ayant ensuite la “mission” de réaliser ce qui aurait été construit ensemble ?

Roger Dubien
conseiller municipal,
participant aux Réseaux citoyens de St-Etienne
06 30 65 22 76 - roger.dubien@wanadoo.fr

Messages

  • Le point de la rentrée scolaire au conseil municipal du 3 septembre

    J’ai fait ajouter en “question d’actualité” à l’ordre du jour du conseil municipal du 3 septembre un point sur la rentrée scolaire. En demandant notamment ce qu’il en était des effectifs dans les écoles maternelles et élémentaires, le bilan des fermetures et ouvertures de classes, l’état de la scolarisation des 2-3 ans (combien d’enfants scolarisés, combien d’enfants rejetés ?), et combien d’enfants ont-ils été accueillis avec le “mode de garde alternatif” promis par l’adjoint aux écoles en février, pour les familles dont les enfants ne seraient plus inscrits en maternelle.
    C’est quand même normal que le conseil municipal ait des informations sur la rentrée scolaire, d’autant que les écoles maternelles et élémentaires sont de la responsabilité de la commune !

    Au conseil municipal de février avait été voté un voeu concernant les fermetures de classes (voir : Un voeu pour faire passer la pilule) qui affirmait l’attachement de la ville à la scolarisation des 2 ans...
    On en était à ce moment à 13 fermetures de classes annoncées, dont 3 en élémentaire et 10 en maternelle.

    Ce lundi 3 septembre, l’adjoint s’est gardé de reparler des fermetures...
    La mobilisation des parents et des enseignants a permis de maintenir les classes Villeboeuf le haut élémentaire, et Jomayère et Métare-Réjaillère en maternelle. On peut en conclure que 10 classes été fermées...

    Concernant les effectifs, M. Ziegler a indiqué que 11 290 élèves sont inscrits dans les écoles publiques maternelles et élémentaires de la ville.
    Dont 6 428 en élémentaire et 4 862 en maternelle. En ajoutant que selon les pointages des premiers jours, les présents sont un peu moins nombreux (car rentrée échelonnée, et des familles surtout en maternelle ne sont pas encore rentrées de vacances). Le bilan sera fait 2ème quinzaine de septembre...

    Si l’ on compare ces chiffres avec ceux disponibles pour la rentrée 2006 (11 471 élèves dont 6 241 en élémentaire et 5 054 en maternelle, plus 176 en classes CLIS de soutien), on s’aperçoit que :
    - il y a augmentation du nombre d’enfants en élémentaire : 6 241 —> 6428 (+ 3%), donc le mouvement se poursuit.
    - mais il y a baisse en maternelle : 5 054—> 4 862 (- 3,8%)
    Au total, on est passé de 11 471 élèves à 11 290 mais on n’a pas le chiffre des classes CLIS pour 2007-2008. Si le nombre d’élèves en CLIS est du même ordre que l’an passé, le nombre total d’élèves sera à peu près identique à l’an passé.
    On peut quand même se demander si la baisse en maternelle n’est pas liée à la “suppression de l’obligation de scolarisation” des enfants de 2 ans. Et se demander s’il n’y a pas eu des refus ou des découragements d’inscription des 2-3 ans. A vérifier et à préciser...

    Pourtant, en ce qui concerne la scolarisation des 2-3 ans, M. Ziegler affirme qu’une étude menée avec l’Inspection d’Académie indique qu’il n’y a “pas de problème enregistré”. Il assure que “si un problème vient à être soulevé par une famille, il sera examiné par la Direction de la Vie scolaire, et une solution sera trouvée avec le service petite enfance”, “car on a malheureusement la place nécessaire et suffisante pour accueillir tous les enfants qui le souhaitent”. A suivre aussi. Cet argument selon lequel la population scolaire baisserait à st-étienne – argument maintenant faux – est utilisé régulièrement pour justifier les fermetures de classes, d’écoles, et la baisse du budget éducation de la ville. Evidemment il vient percuter un peu la “communication” sur le renouveau de la ville, mais tout cela est utilisé sans complexe en parallèle, différemment selon les publics et les moments...
    Pas de nouvelles du “dispositif de garde alternatif”.

    L’adjoint a ajouté que tout allait bien en ce qui concerne les cantines : plus de 6 500 enfants sont inscrits, avec une fréquentation journalière moyenne de 2 400. Et cette année une cinquantaine d’enfants nécessitant des dispositions particulières sont accueillis dans les cantines (allergies etc...)
    Il a indiqué que les études surveillées gratuites chères aux discours de l’actuel ministre de l’Education fonctionnaient à St-Etienne (ville décidément en pointe) et allaient commencer le 10 septembre. Rien de bien nouveau : elles existent déjà ici il y a 50 ans !...

    — 
    Roger Dubien.

    • Pour la ’baisse’ des effectifs en maternelle, et la remarque de R. Dubien "On peut quand même se demander..." ci-dessus (réponse du 05/10), on peut faire une petite approximation rapide.

      Si j’ai bien compris, on n’accepte plus en petite section les enfants qui n’auront pas 3 ans avant la fin de l’année de l’entrée en scolarité, donc le 31/12/07. Si on part de l’hypothèse que la répartition par mois de naissance est assez uniforme pour la génération actuel des 2-3 ans, cette mesure engendrait une suppression d’environ la moitié des inscris en petite section, par raport à l’année précédent, car tous les enfants nés à partir du 01/01/04 sont en principe exclus de la promotion des 2-3 ans. Sachant qu’il y a 3 promotions en maternelle, cette mesure d’exclusion implique une basse de 1/6, soit 16,7%.

      Evidement, tous les enfants de 2 ans n’entrent pas directement à l’école : dans son article du 03/10 R. Dubien nous dit que le taux et de 41% pour les 2-3 ans dans la Loire en 2006. Mais même si on admet que 100% des enfants des promotions 3-4 et 4-5 sont inscrits en maternelle (hors privé), la diminution de moitié de la promotion 2-3 ans représenterait en principe 0,4 * 16,7 %, soit 6,7%.

      C’est grossier comme calcul, mais j’en déduit qu’il n’y a pas une baisse soudaine de la natalité stéphanoise à partir de 2004, et que la baisse apparente en maternelle est donc liée au fait que désormais l’école n’accepte plus nos enfants avant un certaine age.

      Je ne suis qu’un simple parent non politisé, mais je trouve très regrettable que M. Zigler, responsable de la service éducation et membre de la majorité municipale, nous prenne pour des idiots, et cela semble être le cas si ce que R. Dubien nous rapporte est vrai. Il a certainement des arguments qu’on aurait pu avancer pour justifier cette mesure : la tendance est au non renouvellement des postes dans la fonction public, il y a des pédopsychologues qui disent que la scolarisation avant 3 ans c’est trop tôt, etc. Je ne suis pas compétent pour en juger, mais je préfères qu’on m’explique les contraintes et justifications clairement, plutôt qu’on me prend pour un idiot avec une ’communication’ qui déforme les faits.