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“Grenelle de l’environnement” : plus loin que prévu ?

OGM, pesticides... : maintenant il faut des actes !

mardi 6 novembre 2007, par Roger Dubien

Sur quoi débouchera le “Grenelle de l’environnement ” ? Il est trop tôt pour en juger. Uniquement sur ce qu’avaient prévu ses initiateurs, Sarkozy, Borloo ? Pas sûr. En tous cas pas dans tous les domaines. Il est possible que ce qui partait pour être surtout une vaste opération politique et médiatique accélère en fin de compte des évolutions qui mènent bien au-delà. Des réflexions qui étaient déjà en cours dans les profondeurs de la société. Beaucoup a été dit sur la gravité de la crise écologique. Des gens ont pris ça au sérieux et s’y sont impliqués. Maintenant, il faudra faire avec.
Beaucoup de choses étaient biaisées ou “arrangées”, évidemment, on l’a bien vu dans le déroulement et les comptes-rendus des groupes de travail, et lors réunions organisées dans certaines villes. Mais les préoccupations sont tellement fortes dans la société que le résultat est plus complexe. Bien sûr, Sarkozy s’est offert un show “écologiste” avec Al Gore, mais il a dû par exemple sur les OGM dire des choses qui n’avaient jamais été dites du côté du pouvoir. Et maintenant que pas mal de monde a mis le nez dans les problèmes, ça ne va pas être facile de siffler le retour à 100% de business. La demande que les discours soient suivis d’actes est forte. Et elle n’est pas partie pour s’éteindre.

Evidemment, les résultats sont contradictoires selon les domaines, et au fond selon l’état de la société civile sur les différentes questions. Impasse totale sur le nucléaire. Pas d’engagement sur les pesticides, mais le constat de leur toxicité a été cette fois officiellement reconnu. Temporisation sur les agro-carburants dont la nocivité commence à être révélée, mais ceux qui les impulsent ne perdent pas de temps pour les développer et se moquent des autorisations. Victoire possible sur les OGM, si les actes suivent les paroles...
Et puis on voit bien le calcul des forces économiques et politiques capitalistes : relancer et rejustifier le business, “la croissance économique”, en la peignant en vert. Ouvrir de nouveaux gisements de profits, au nom de l’écologie et du développement durable. Bien des mesures annoncées, pour le bâtiment, l’automobile et les transports, etc, peuvent être lues sous cet éclairage. Une “nouvelle croissance" capitaliste qui serait “écologique” ? Il y a là une contradiction destinée à exploser. Mais à condition que le débat d’idées, les luttes et les initiatives alternatives se multiplient. Oui ou non va-t-on s’engager dans un changement de logique économique ? Parce que si l’on ne remet pas en cause la croissance matérielle et la fuite en avant dans la consommation, si l’on ne s’attaque pas à l’oligarchie et à l’explosion des inégalités, si l’on ne répartit pas mieux les richesses pour que tout le monde vive, en France et sur toute la planète, on n’a aucune chance d’enrayer la crise écologique et sociale qui mène l’humanité à sa perte.

Après les “tables rondes” des 24 et 25 octobre et les arbitrages de Sarkozy du 25 octobre, la prochaine “étape” du Grenelle aura lieu le 15 décembre : c’est à cette date que les mesures annoncées devraient être “déclinées” en “programmes”. Autant dire que le moment n’est pas à la démobilisation..

“Suspension des cultures commerciales des OGM pesticides” : parce que la société ne veut pas des OGM...

"Sur les OGM, tout le monde est d’accord : on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc on ne va pas prendre le risque”, avait concédé Jean Louis Borloo le 20 septembre.
Les pressions avaient immédiatement redoublé (FNSEA, multinationales de l’agro-chimie et des semences...), et les déclarations machine-arrière aussi...

"La vérité est que nous avons des doutes sur l’intérêt actuel des OGM pesticides, la vérité est que nous avons des doutes sur le contrôle de la dissémination, la vérité est que nous avons des doutes sur les bénéfices sanitaires et environnementaux des OGM. Je ne veux pas me mettre en contradiction avec l’Union européenne. Mais, dans le respect du principe de précaution, je souhaite que la culture commerciale des OGM pesticides soit suspendue. Ceci en attendant les conclusions d’une expertise à conduire par une nouvelle instance qui sera créée avant la fin de l’année", a “conclu” Sarkozy le 25 octobre.
Entendre Sarkozy parler des “OGM pesticides” - qui représentent 99% des OGM brevetés ! - , alors qu’ils ont essayé de nous faire croire depuis 10 ans que les OGM c’est moins de produits chimiques, que c’est pour lutter contre les maladies et pour nourrir le tiers monde... ce n’est quand même pas rien. La propagande n’a pas eu le dessus. Si Sarkozy dit ça, c’est qu’il ne peut guère faire autrement. La société pousse à la roue. Mais il le dit, et l’étape suivante doit donc être d’en tirer les conclusions et de passer aux actes : moratoire sur les OGM. Et donc recourir à “la clause de sauvegarde” auprès de l’Europe. Sans quoi tout ceci ne serait que petite manoeuvre.
Il n’y a pas à être complaisant avec Sarkozy, ni à le croire sur parole. Mais à exiger des actes conformes aux paroles qu’il a prononcées.
Attention : les multinationales de l’agro-chimie et des semences ne jettent pas l’éponge.
Et attention aussi : dans le long passage que Sarkozy a consacré aux OGM (1), on peut remarquer qu’il parle de façon quasi directe des faucheurs volontaires (qui sont le seul mouvement ainsi cité), mais il le fait en menaçant : “Il faut sanctionner ceux qui détruisent des parcelles de recherche. Ce que nous proposons, c’est le retour de la démocratie : le débat, la transparence, la décision exclusivement pour des motifs d’intérêt général et non commercial, la responsabilité ; la contrepartie, c’est le retour de chacun dans le champ de la démocratie et de l’Etat de droit : le débat et la controverse, pas les abus et la violence.” Ainsi ceux qui depuis 10 ans ont vu et agi juste, sans jamais recourir à la violence contre des personnes, ceux qui ont eu raison et grâce auxquels la catastrophe des OGM n’est peut-être pas irréversible, ceux-là sont menacés. Et les convocations devant les tribunaux ont repris depuis la clôture du Grenelle. Pas d’illusions donc...

Sur les pesticides : le diagnostic de la maladie, mais pas de traitement sérieux...

Alors que la table ronde avait le 25 octobre au matin entériné la diminution de 50% de l’usage des pesticides en 5 ans, une heure plus tard c’était le revirement : plus de délai, et l’objectif de réduction de moitié des usages des pesticides dans les dix prochaines années devient : "si possible", et : "en accélérant la diffusion des méthodes alternatives et sous réserve de leur mise au point". On imagine la pression des lobbies de l’agro-chimie. La FNSEA est satisfaite, qui veut pouvoir continuer à utiliser les pesticides sans limites, alors que ce sont les paysans qui en sont les premières victimes. Et aussi la santé des “consommateurs”. L’Union des industries de la protection des plantes (UIPP), c’est à dire les trusts de l’agrochimie, qui fabriquent les pesticides (insecticides, herbicides, fongicides) est satisfaite aussi : "la réalité (comprendre : le tiroir caisse) l’a emporté sur l’émotion" ! Pour calmer le jeu, le ministre de l’Agriculture Barnier a proposé l’interdiction de 47 substances "les plus préoccupantes" des pesticides. Ah bon, il y a 47 substances pesticides les plus préoccupantes, et elles ne sont donc pas encore interdites ?
Reste que la société commence maintenant à être consciente de l’empoisonnement massif aux pesticides, et qu’on ne va pas en rester là. D’autant que la Confédération paysanne pousse à la roue, propose un autre modèle d’agriculture : “L’ambition d’une forte diminution des pesticides ne peut se réaliser sans un accompagnement important vers d’autres pratiques et systèmes d’exploitation”, et appelle à réorienter la recherche et l’enseignement de l’agriculture, et à changer l’orientation de la PAC.

 A écouter, sur le bilan du Grenelle :   

- L’émission de Là-bas si j’y suis du 25 octobre, réalisée juste avant les “conclusions” de Sarkozy. Daniel Mermet avait organisé une table ronde avec Hervé Kempf, Claude-Marie Vadrot, Paul Ariès, Marie-Christine Blandin, José Bové et Jean Ziegler.

La-bas si j’y suis sur le Grenelle de l’environnement
(Cliquer sur la dernière ligne en grisé “Grenelle de l’environnement : la croissance ou la vie”)

Jean Ziegler a été joint alors qu’il était à New-York, et s’apprêtait à prendre la parole devant l’ONU pour demander un moratoire de 5 ans sur les agro-carburants. Le Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation de l’ONU a rappelé que 854 millions de personnes - 1 humain sur 6 - sont gravement sous alimentées, que toutes les 5 secondes un enfant de moins de 10 ans meure de faim, que 100 000 personnes meurent tous les jours de faim ou de suites immédiates de la faim. Et que ces deux dernières années ont vu un transfert massif de terres pour la production d’agro-carburants. Et 26 millions d’hectares vont être enlevés à la production nourricière en 5 ans rien qu’aux USA et au Brésil pour faire des agro-carburants...

- Et aussi, concernant les OGM,l’interview de José Bové par J. Leymarie sur France Info
(retranscription de l’interview au bas de cette page (2)

(1)   “Arbitrages” de Sarkozy : le passage sur les OGM :   

“Je veux revenir sur le dossier des OGM : la vérité est que nous avons des doutes sur l’intérêt actuel des OGM pesticides ; la vérité est que nous avons des doutes sur le contrôle de la dissémination des OGM ; la vérité est que nous avons des doutes sur les bénéfices sanitaires et environnementaux des OGM. 
Je ne veux pas me mettre en contradiction avec l’Union européenne. Mais, dans le respect du principe de précaution, je souhaite que la culture commerciale des OGM pesticides soit suspendue. Ceci en attendant les conclusions d’une expertise à conduire par une nouvelle instance qui sera créée avant la fin de l’année. Nous le ferons en concertation étroite avec la Commission européenne. Nous le ferons en respectant nos engagements.

La preuve de cette volonté : je m’engage à ce que la France transpose au Printemps 2008 la directive OGM. Le Grenelle pose de nouveaux principes pour encadrer la recherche et la culture des OGM. Je pense au principe de transparence. Je pense au droit à cultiver avec ou sans OGM. Je pense à l’obligation de prouver l’intérêt sanitaire et environnemental des OGM. Ces principes seront inscrits dans le projet de loi de transposition.

Cette suspension de la culture commerciale des OGM pesticides ne signifie pas que nous devons condamner tous les OGM, et notamment les OGM d’avenir. Ils sont un immense espoir. Peut-être le seul pour nourrir la planète demain. Nous devons accélérer la recherche. Il faut sanctionner ceux qui détruisent des parcelles de recherche. Ce que nous proposons, c’est le retour de la démocratie : le débat, la transparence, la décision exclusivement pour des motifs d’intérêt général et non commercial, la responsabilité ; la contrepartie, c’est le retour de chacun dans le champ de la démocratie et de l’Etat de droit : le débat et la controverse, pas les abus et la violence.”

(2) L’interview de José Bové sur France Info le dimanche 28/10/2007 au lendemain du Grenelle de l’environnement

Avant l’interview, en introduction ont été rediffusées les déclarations de Sarkozy concernant les OGM :
« La vérité est que nous avons des doutes sur l’intérêt actuel des OGM pesticides, la vérité est que nous avons des doutes sur le contrôle de la dissémination des OGM, la vérité est que nous avons des doutes sur les bénéfices sanitaires et environnementaux des OGM... Dans le respect du principe de précaution, je souhaite que la culture commerciale des OGM pesticides soit suspendue... »

José Bové : Je ne sais pas si c’est une victoire, en tout cas ce que je vois c’est que très clairement le président de la république a pris conscience de ce que beaucoup de scientifiques, de paysans et de citoyens disaient depuis des années, effectivement aujourd’hui il n’y a pas de certitudes, il y a des dangers, la dissémination est un fait, le fait que ce soit dit de manière aussi claire que ça été dit je pense que çà c’est une avancées très importante, maintenant il faut passer aux actes, parce que tout le monde s’est répandu en disant ça y est, c’est l’arrêt des cultures commerciales, il faut maintenant que ça rentre très clairement en application, que ce moratoire ou qu’on l’appelle d’une autre manière se mette en place et pour cela il faut que la France saisisse l’union européenne et qu’elle fasse valoir la clause de sauvegarde parce que c’est un acte juridique, donc il faut le faire pour le seul maïs qui était autorisé en culture et puis une fois que cela aura été fait, on pourra travailler à l’élaboration d’une loi qui organise la liberté, le droit de produire et consommer sans OGM, c’est ce travail maintenant qui s’annonce et c’est pour cela que nous allons avoir un rendez-vous avec le ministère de l’environnement pour voir comment on peut rentrer dans cette phase constructive.

Question : mais pour convaincre l’Europe, José Bové il faut lui apporter des éléments, des preuves des effets négatifs des OGM ?

Exactement

Question : on n’y est pas aujourd’hui ?

Pour saisir la clause de sauvegarde il faut qu’on s’appuie sur un certain nombre d’analyses, sur un certain nombre de dossiers scientifiques, et ces dossiers scientifiques sont présents actuellement puisqu’ils ont été mis en avant déjà par le commissaire européen à l’environnement Mr Dimas qui vient de recenser tous les nouveaux arguments qui plaident pour le moratoire et pour le fait de refuser les nouveaux maïs de la famille des Bt et plus largement des maïs pesticides donc là je crois qu’il y a quelque chose de très important qui est en train de se passer la commission européenne vient de lister les nouveaux problèmes : le fait par exemple que l’on découvre des traces d’ADN modifié dans l’eau ou dans les sédiments des rivières, sur les flux, sur le problème des insectes qui ont des croissances moins grandes, tous ces nouveaux documents aujourd’hui sont les bases concrètes qui amènent le commissaire à l’environnement de l’union européenne à dire : nous ne voulons pas accepter un nouvel OGM et bien ces arguments sont ceux qui peuvent servir pour la France en plus de l’argument très important qui est la question de dissémination, c’est-à-dire le fait que l’on ne peut pas avoir de barrières entre les champs et c’est ce qu’a fait l’Autriche, ce qu’a fait l’Italie pour empêcher la dissémination et la culture des OGM de façon inconsidérée.

Question : Vos amis de la confédération paysanne sont moins optimistes tout de même, ils regrettent qu’il n’y ait pas de calendrier dans ces annonces, et ils demandent eux clairement un moratoire de 3 ans.

La question de la durée du moratoire, la levée du moratoire dépendra de l’avancée des recherches, s’il y a des éléments qui sortent qui permettent de prouver à 100% qu’il n’y a pas de risques, alors le moratoire sera plus court.

Question : mais vous ne le demandez pas aujourd’hui le moratoire de trois ans ?

Moi ce que je demande, c’est le moratoire aujourd’hui, ce que je crains c’est qu’on ait pas de moratoire du tout, et qu’on est ait que des paroles et ça ce serait le plus dramatique. C’est que tout le monde pense aujourd’hui qu’il va y avoir un moratoire et donc que les 86% des français qui sont opposés aux OGM ont gagné moi ce que je veux c’est que concrètement la France mettre en oeuvre , active les textes qui permettent à travers la directive européenne de mettre en place ce moratoire.

Question : quand on pense aujourd’hui aux OGM on pense évidemment aussi aux faucheurs volontaires, on pense à vous éventuellement, allez-vous participer à d’autres fauchages ces prochains mois ?

Nous sommes entrés en périodes d’hiver aujourd’hui ce qui est important de savoir c’est ce que sont devenus les maïs qui ont été semés au printemps.

Question : Je vous repose ma question, parce qu’elle est importante, quand l’occasion se présentera, compte tenu de ce contexte politique, est-ce que vous souhaitez continuer des fauchages ou cesser les fauchages volontaires tels que vous les avez pratiqués ?

Les fauchages ont été un moment de ce combat, c’est parce que nous nous n’avions plus d’autres moyens, si un moratoire se met place, si la loi qui permet la liberté produire sans OGM se met en place, la raison des fauchages n’existe plus, mais en attendant ce moment la il est important de savoir ce que sont devenus les maïs qui ont été semés en 2007, c’est pour cela qu’on va demander au gouvernement une traçabilité très forte et le fait que tous ces maïs qui ont été récoltés on ne sait pas comment on ne sais pas ou il sont stockés, ils doivent êtres mis sous clés, que l’on puisse savoir ce qu’ils vont devenir et que l’on puisse décider collectivement ce que ces maïs vont devenir. Je pense que ce serait un danger de les mettre dans le commerce et c’est pour cela que je demanderai au gouvernement quand nous allons rencontrer le ministère de l’environnement dans les prochains jours et bien que des mesures soient prises pour que dans chaque département on sache réellement ou ces mais sont stockés , pour que l’on puisse les maintenir sous embargo et qu’ils ne soient pas commercialisés.

Messages

  • Monsanto est profondément déçu

    Voici une première : un communiqué de presse de Monsanto relayé par les Faucheurs volontaires d’OGM !
    C’est que ce texte-là (qui date du 26 octobre) fait vraiment plaisir à lire...
    On ne s’étendra pas sur les contre-vérités qu’il contient. Chacun peut rectifier au fur et à mesure de sa lecture...


    “Grenelle et OGM : une suspension illégale et infondée au détriment de la liberté de choix des agriculteurs français

    “Suite au discours tenu par Nicolas Sarkozy à l’issue du Grenelle de l’Environnement hier à Paris, Monsanto tient à exprimer sa profonde déception face aux déclarations du Président de la République concernant les OGM.

    Peut-on encore douter de l’utilité des OGM ?
    « Les mesures annoncées apparaissent incompréhensibles : le Grenelle a révélé une attente forte des citoyens français pour optimiser l’usage des pesticides et pour économiser l’eau – objectifs que les cultures biotechnologiques peuvent justement contribuer à atteindre : utilisé depuis 11 ans, le MON810 permet d’éviter les passages insecticides ; testées avec succès, les plantes tolérantes à la sécheresse permettront bientôt des économies d’eau substantielles. » a déclaré Jean-Michel Duhamel, Président de Monsanto Europe du Sud.
    Cultivées sur près d’un demi milliard d’hectares cumulés depuis plus de 10 ans, les OGM ont largement démontré leur utilité pour les agricultures de tous les continents. Ces plantes contribuent à relever des enjeux essentiels, que ce soit en matière d’alimentation ou d’écologie. Certaines contribuent à éviter l’érosion du sol et les risques de pollution de l’eau ; d’autres permettent de maintenir le rendement de la plante, d’améliorer la qualité sanitaire des grains et de baisser les émissions de CO2 sur la parcelle. Une suspension des cultures OGM revient à priver l’agriculture française de tous ces progrès.

    Peut-on encore douter de la sûreté des OGM ?
    « Une suspension de la culture de l’OGM actuellement autorisé en France est illégale au regard de la législation européenne qui permet de cultiver cette plante sur le fondement d’une évaluation scientifique rigoureuse. Seule la mise en évidence d’un élément scientifique nouveau de nature à remettre en cause la sécurité du produit pourrait permettre d’invoquer la clause de sauvegarde européenne. De telles données scientifiques n’existent pas » rappelle Jean-Michel Duhamel. Les plantes biotechnologiques actuellement cultivées ont été préalablement évaluées par les experts de tous les pays dans lesquels elles sont autorisées – parmi lesquels l’Union Européenne et bien sûr la France. Tous ces scientifiques publics ou privés ont conclu à leur sûreté sanitaire et environnementale. De fait, les OGM sont cultivés et consommés depuis plus de 10 ans à travers le monde sans qu’aucun incident sanitaire ou environnemental n’ait jamais été scientifiquement démontré. Pour rappel, les récoltes 2007 de maïs MON810 en France ne sont en aucun cas remises en cause.

    Peut-on priver les agriculteurs français des OGM ?
    « Les OGM sont cultivés par plus de 10 millions d’agriculteurs dans le monde. Toutes les puissances agricoles de la planète les utilisent avec succès. Pourquoi alors en priver les agriculteurs français qui ont pourtant exprimé cette année leur motivation à les adopter ? Respectons leur choix ! » souligne Jean-Michel Duhamel. L’activité agricole et agroalimentaire est un fleuron de la France. Tous les jours, les agriculteurs de ce pays montrent qu’ils sont capables de fournir des récoltes permettant de produire une alimentation plébiscitée par les français pour sa qualité, et en quantité suffisante pour faire de la France une puissance agricole exportatrice. Aujourd’hui comme depuis 30 ans, Monsanto souhaite apporter aux agriculteurs français les outils leur permettant d’asseoir leur compétitivité. A cet égard, Monsanto réaffirme sa conviction dans la possibilité de faire coexister les différents types d’agricultures. « Accepter les OGM en France ne veut pas dire exclure les autres modes de production. A l’inverse, le principe de précaution ne doit pas conduire à exclure une technologie sûre et utile. Nous ferons tout notre possible pour permettre aux agriculteurs français de continuer à en bénéficier à l’avenir » ajoute Jean-Michel Duhamel. « Comment peut-on importer des millions de tonnes d’OGM dans notre pays tout en refusant aux agriculteurs le droit de les cultiver » conclut-il.

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    Monsanto est l’un des principaux fournisseurs de solutions technologiques et de produits agricoles dans le monde entier. Par son expertise et grâce à ses travaux de recherche, la société Monsanto contribue à augmenter le volume et la qualité de la production alimentaire mondiale tout en réduisant les coûts et l’impact sur l’environnement.

    Monsanto France compte 400 collaborateurs dont ¼ en recherche et développement. Chaque année, près de 10% de son chiffre d’affaires est investit en recherche. Présent en France depuis plus de 40 ans Monsanto affirme sa volonté d’être un véritable partenaire de l’agriculture française et d’en partager le défi : réussir une agriculture de qualité à la fois productive, innovante et durable. Pour plus d’information sur Monsanto, voir www.monsanto.com et www.monsanto.fr"