Mon site SPIP

Accueil > Collectif Zérogm42 > Semences de colza muté : Les Faucheurs Volontaires en action en Lorraine (...)

Action en cours ce lundi en Moselle...

Semences de colza muté : Les Faucheurs Volontaires en action en Lorraine contre les OGM cachés

lundi 2 septembre 2013

 Dernière minute 
17 h. Les Faucheurs qui occupaient les locaux de Lorca pour mettre en avant le
développement des cultures de colza muté VTH viennent de mettre fin à
l’action.
Une rencontre commune a été obtenue avec les 2 ministères (agriculture et
environnement) à une date qui sera fixée demain avant midi. Ensuite, 2 de nos
représentants seront reçus jeudi par le président et le n°2 de Lorca, et
enfin France3 réalisera sur place 2mn30 de direct ce soir à 19 heures.
Mais il ne faut pas oublier que les semis 2013 sont pratiquement
terminés, et que le colza CL sera bien présent dans nos champs lors de
la prochaine campagne... A suivre.

Un reportage de FR-3 Lorraine est visible à cette adresse : FR3 Lorraine, sans doute pour quelques heures. Le reportage commence à 1mn35 du début du journal.

Du colza OGM est semé en cette rentrée en Moselle, et une action des Faucheurs Volontaires est en cours ce lundi 2 septembre.
Une soixantaine de Faucheurs Volontaires venus de toute la France viennent de pénétrer dans les locaux de LORCA, à Lemud, à la recherche de semences de colza OGM.
4 variétés de colza muté, tolérantes à des herbicides, dont 3
commercialisées par Dekalb-Monsanto, commencent à être cultivées dans certaines régions dont la Lorraine.
LORCA, une des principales coopératives de Lorraine vante les mérites de ces variétés auprès des paysans à qui l’on cache la véritable nature de ces semences manipulées, pesticides et brevetées.
Une inspection citoyenne est donc en train de se dérouler à Lemud...

Le communiqué des Faucheurs Volontaires

L’actualité OGM de l’été 2013 n’est pas seulement la remise en cause du moratoire sur le maïs Mon 810 de Monsanto, mais aussi le constat de l’explosion des surfaces de variétés de tournesol tolérant aux herbicides (VTH) issus de mutagénèse (technique OGM reconnue par la directive européenne 2001-18, mais non encadrée comme telle) et l’arrivée des colzas VTH issus des mêmes processus.

Que des OGM soient obtenus par une technique ou une autre ne change en rien les aspects de la problématique : plantes pesticides (ou tolérantes aux herbicides), brevetage, impact sur la biodiversité, manque ou faiblesse des études sur les conséquences sanitaires (humaines et animales) et environnementales, mise en péril des populations pollinisatrices, prolifération de “mauvaises herbes” devenues tolérantes, augmentation des quantités d’herbicide retrouvées dans les sols, l’eau potable et les aliments...

Des distributeurs de semences (dont LORCA, en Moselle) annoncent pour la nouvelle campagne de nombreux semis de colzas VTH (technologie Clearfield), ce qui donne une autre ampleur aux menaces sur la flore sauvage et cultivée, au vu de leur capacité à se croiser avec toutes les espèces de la même famille (les choux, ravenelles et autres brassicacées) risquant de disséminer la tolérance à l’herbicide à toutes les plantes “cousines”.

Ces semences de colzas VTH non évaluées sont distribuées aux agriculteurs avec des informations mensongères et un guide de bonnes pratiques non obligatoires que personne ne respecte. De fait, ils se retrouvent à utiliser des semences OGM sans le savoir. De plus, les grains et les tourteaux issus de ces plantes gorgées d’herbicides seront utilisées dans l’alimentation animale, y compris par des agriculteurs ayant fait le choix d’un cahier des charges sans OGM.

Les “VTH OGM cachés” maïs, tournesol, colza ne sont nullement une solution technique pertinente et mènent à :
- une impasse agronomique inéluctable
- une impasse sanitaire par la multiplication de l’emploi des pesticides au détriment de la santé des consommateurs
- une impasse environnementale en augmentant les risques de résistance aux herbicides et en impactant fortement les pollinisateurs.

Toutes les nouvelles variétés issues de mutagénèse sont des OGM et en conséquence doivent intégrer le cadre législatif, bien qu’il soit très insuffisant.
Les variétés rendues tolérantes aux herbicides doivent être interdites et retirées du marché.

Télécharger le communiqué de presse des Faucheurs Volontaires

La confédération paysanne : Alerte sur les plantes mutées, ces OGM trop discret

La Confédération paysanne apporte son soutien aux Faucheurs volontaires qui ont mené hier une opération d’inspection citoyenne dans les locaux de Lorca à Lemud en Moselle. Cette coopérative vante les mérites et commercialise des variétés de colza muté tolérantes aux herbicides (VTH), sans informer les paysans de la véritable nature de ces semences. Il est temps d’admettre qu’OGM et plantes mutées ont les mêmes conséquences néfastes.

En effet, il s’agit de deux techniques qualifiées l’une et l’autre d’OGM par la législation européenne. Elles permettent toutes les deux la confiscation des semences par des brevets. Le fait que la mutagénèse ait été exclue des obligations d’autorisation, d’évaluation et d’étiquetage auxquelles sont soumis les OGM ne repose sur aucune réalité scientifique.

Les colzas mutés commercialisés par Lorca sont faits pour résister aux mêmes herbicides que les tournesols et les maïs mutés, ou que le blé, conduisant à l’accélération de l’apparition de « mauvaises herbes » tolérantes, et donc à utiliser toujours plus de produits. Ces herbicides toxiques pour l’homme et l’environnement se retrouvent dans les sols, l’eau potable et les aliments, avec les conséquences que cela peut avoir sur la santé, les pollinisateurs et l’environnement en général. Par ailleurs, les espèces proches (famille des choux et des ravenelles) risquent d’être contaminées et de devenir à leur tour des plantes brevetées.

Alors que Monsanto a annoncé qu’il ne commercialiserait plus de semences OGM en Europe (une fois le MON810 effectivement interdit), les semenciers en profitent pour disséminer discrètement ces nouvelles créations génétiques dans nos champs et nos assiettes. Nous ne pouvons croire que le ministre de l’Agriculture n’a pas connaissance des dangers de ces plantes mutées. Leur tolérance aux herbicides est contradictoire avec les objectifs de diminution des pesticides et de transition écologique auxquels il s’est engagé. Elles doivent être immédiatement interdites et retirées du marché.

Le 3 septembre 2013.

Contacts :
Guy Kastler, Membre de la commission OGM : 06 03 94 57 21
Laurent Pinatel, Porte-parole national : 06 80 58 97 22
Elina Bouchet, Chargée de communication : 06 95 29 80 78