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Pour un accueil digne des réfugiés et migrants !

Avec le collectif "Personne à la rue", "des ponts, pas des murs !" samedi 7 novembre - 15h - Place Jean Jaurès à St-Etienne

mardi 27 octobre 2015

Le collectif "Pour que personne ne dorme à la rue" donne rendez-vous samedi 7 novembre à 15h, Place Jean Jaurès, pour affirmer l’exigence d’un accueil digne de tous les migrants.

Le WE de la Fête du livre à St-Etienne, des militants du collectif ont distribué un millier de tracts aux participants. Bon accueil, beaucoup de discussions. Qui témoignent que, contrairement à ce que racontent et font beaucoup de "responsables politiques", la xénophobie n’est pas le sentiment le plus partagé dans la population française.

Télécharger le tract distribué à la Fête du livre


Pourtant, certains font leur possible pour que ça se dégrade.
Ainsi le maire sarkozyste de Roanne Nicolin qui le 13 octobre a fait expulser par la police municipale les familles migrantes qui suivaient un cours d’apprentissage du français, avec des militants RESF roannais, dans une salle municipale de la ville, ainsi que cela se faisait depuis des années.
Empêcher les réfugiés d’apprendre le français, ça c’est intelligent ! Le même maire de Roanne s’était récemment illustré en déclarant qu’il ne fallait accueillir que des réfugiés syriens chrétiens. M. Nicolin est passé des paroles aux actes. Il continue à creuser son bourbier.
Le collectif "Personne à la rue", réuni à la Bourse du Travail de St-Etienne le 21 octobre a apporté son soutien aux militants solidaires roannais.

Le collectif personne à la rue a d’abord réuni des personnes et plus de 20 associations de la Loire, de tous types. Dans la foulée, une autre vingtaine d’associations dédiées au soutien direct des familles à la rue s’est créée au cours des 2 dernières années, à l’échelle d’un quartier, d’une commune, ou autour d’une école.
Ces associations soutiennent directement une centaine de familles de migrants avec des enfants scolarisés. Ainsi qu’une vingtaine de jeunes, arrivés dans le département comme "mineurs isolés" et menacés à court ou moyen terme d’expulsion du territoire français.

Le collectif "Personne à la rue" réitère depuis 2 ans sa demande d’une collaboration avec la Préfecture et divers organismes publics pour mieux aider les familles et résoudre les problèmes. Des militants et associations du collectif ont une expérience pour ça. Tellement que des services officiels leur adressent parfois des familles qu’ils se disent dans l’incapacité d’aider. Mais en même temps, la Préfecture refuse tout travail constructif, toute rencontre, avec le collectif et ses associations (avec une exception récente à Montbrison où le sous-préfet vient d’inviter des associations à une réunion pour parler de l’accueil des réfugiés syriens).
Le préfet actuel semble avoir décidé de poursuivre la tactique de la précédente préfète (qui officie maintenant à Calais...) : ne rien faire avec les associations solidaires pour ne pas légitimer leur action, et ne pas s’engager dans la solution des problèmes dont on verrait mieux ainsi qu’aucun n’est insurmontable si on s’en occupe un peu. Pour dire jusqu’où ça va : il n’y a même plus maintenant de réunion des associations, par la Préfecture, pour parler du "plan hiver" qui va démarrer le 1er novembre !

Le collectif Personne à la rue a décidé d’ailleurs de faire le bilan des 6 dernières années, d’y réfléchir et de voir comment continuer son action en prenant acte de ces conditions-là, de cette attitude des "pouvoirs publics" représentant ici le gouvernement, et des principales mairies.

Il est indispensable de faire entendre une voix solidaire forte pour que cesse la honteuse politique actuelle. Pour que les migrants et réfugiés qui fuient leurs pays - en risquant la mort souvent, chassés souvent par les conséquences des politiques menées par les multinationales et nos gouvernements - soient accueillis dignement comme on le doit à tout être humain en détresse.

Le rassemblement du 7 novembre sera un moment pour le dire.
Les associations engagées dans le collectif expliqueront leurs actions. Appel est lancé aussi aux musiciens, chanteurs, et autres artistes, pour qu’ils participent à leur façon à cette mobilisation populaire.