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Ancienne mine d’uranium de Saint-Priest la Prugne

AREVA peut dormir tranquille 

lundi 29 février 2016, par Violette Auberger

Vendredi, je suis allée à Roanne avec mes amis du collectif Bois Noirs.
Collectif qui est né dans les années 1980 suite à la fermeture du site de l’ancienne mine d’uranium de Saint Priest la Prugne.
Le collectif était convié en sous-préfecture pour faire le point sur les lieux restants à décontaminer.
En effet, outre le site en lui même qu’il faudra réaménager, des stériles (nom donné aux déchets de la mine) contaminés, parfois même hautement contaminés, ont été distribués gratuitement à tous ceux qui avaient besoin de remblais.
On en trouve donc dans les routes, chemins mais aussi ateliers, cours de maison.

AREVA doit décontaminer ces sites. Cependant, ceux ci sont classés en plusieurs degrés de dangerosité, les dangereux, les non dangereux et les discutables. Le jeu étant de faire basculer le maximum de dangereux en discutables jusqu’à ce qu’on les oublie...
Donc la réunion de vendredi consistait à revendiquer le classement en dangereux de certains sites et surtout à veiller que des sites dangereux ne finissent pas aux oubliettes.
Le sous-préfet étant en vacances, le secrétaire général devait nous recevoir.
Nous arrivons, déterminés à 10 h 30.
La responsable du collectif est invitée à entrer seule, et on lui annonce que la réunion est annulée suite à une urgence de dernière minute.
Par ailleurs le collectif est un peu nombreux, à leur goût, à être venu, c’est à dire 6 personnes, il y avait 5 membres du collectif bois noirs dont je fais partie et Jean Bartholin (conseiller départemental), la sous-préfecture en avait été informé à l’avance.

Cette annulation nous laisse un gout amer, et ne fait que renforcer ma détermination.
Depuis plus de trente ans ce collectif se bat, et l’énergie qu’il déploie, malgré les mensonges, les fausses promesses des gouvernements successifs, et le mépris d’AREVA, est inimaginable.
Il va falloir passer à la caisse et accepter de calculer le coût réel de l’énergie nucléaire.
Le démantèlement, la décontamination, sont des boulets que nous allons traîner sur plusieurs générations.
Les normes se renforcent en France concernant l’exploitation des mines, alors on va en Afrique, faire de superbes mines à ciel ouvert...
AREVA peut dormir tranquille, le gouvernement veille sur ses intérêts.

Violette Auberger
conseillère départementale, élue du canton de Renaison.