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8 mars - Journée internationale des femmes

Les paroles de Nurit Peled-Elhanan, israélienne, au Parlement Européen

mercredi 16 mars 2005

Journée Internationale des Femmes, Parlement européen, Strasbourg, 8 mars 2005

"Merci de m’avoir invitée à cette journée. C’est toujours un honneur et un plaisir d’être ici, parmi vous.

Cependant, je dois admettre que je crois que vous devriez avoir invité une femme palestinienne à ma place, parce que les femmes qui souffrent le plus de la violence dans mon pays sont les femmes palestiniennes. Et je voudrais dédier mon discours à Miriam R’aban et à son mari Kamal, de Bet Lahiya dans la bande de Gazza, dont les cinq petits enfants ont été tués par des soldats israéliens alors qu’ils ramassaient des fraises dans le champ de fraises de
la famille. Personne ne passera jamais en jugement pour ce meurtre.
Lorsque j’ai demandé aux gens qui m’ont invitée ici pourquoi ils n’invitaient pas de femme palestinienne, leur réponse a été que cela rendrait la discussion trop localisée.
Je ne sais pas ce qu’est la violence non localisée. Le racisme et la discrimination peuvent être des concepts théoriques et des phénomènes universels, mais leur impact est toujours local, et bien réel. La douleur est locale, l’humiliation, les abus
sexuels, la torture et la mort sont tous très locaux, de même que les cicatrices.

Il est malheureusement vrai que la violence locale infligée aux femmes palestiniennes par le gouvernement d’Israël et l’armée israélienne s’est étendue sur toute la planète. En fait la violence d’Etat et la violence de l’armée, la violence
individuelle et collective, sont le lot des femmes musulmanes aujourd’hui, pas seulement en Palestine mais partout où le monde occidental éclairé pose son grand pied impérialiste. C’est une violence qui n’est presque jamais abordée et que la plupart des gens en Europe et aux Etats-Unis excusent du bout des lèvres.
C’est ainsi parce que le soit-disant monde libre a peur de l’utérus musulman.

La grande France de la liberté l’égalité et la fraternité [en Français dans le texte] est effrayée par des petites filles avec des foulards sur la tête, le Grand Israël juif a peur de l’utérus musulman que ses ministres qualifient de menace
démographique. L’Amérique toute-puissante et la Grande-Bretagne contaminent leurs citoyens respectifs avec une crainte aveugle des Musulmans, qui sont dépeints comme vils, primitifs et assoiffés de sang - en plus d’être non démocratiques, chauvins/ machistes et des producteurs en masse de futurs terroristes. Cela en dépit du fait que les gens qui détruisent le monde aujourd’hui ne sont pas musulmans. L’un d’entre eux est un Chrétien dévot, l’un est Anglican et l’autre est un Juif non pieux.

Je n’ai jamais vécu la souffrance que les femmes palestiniennes subissent tous les jours, toutes les heures, je ne connais pas le genre de violence qui fait de la vie d’une femme un enfer constant. Cette torture physique et mentale quotidienne des femmes qui sont privées de leurs droits humains fondamentaux et de leurs besoins fondamentaux d’une vie privée et de dignité, des femmes dont on entre par effraction dans la maison à toute heure du jour et de la nuit, à qui on ordonne sous la menace d’une arme de se mettre nue en se déshabillant devant des étrangers et devant leurs propres enfants, dont les
maisons sont détruites, qui sont privées de leurs moyens d’existences et de toute vie de famille normale. Ceci ne fait pas partie de mon épreuve personnelle. Mais je suis une victime de la violence contre les femmes dans la mesure où la violence
contre les enfants est en fait une violence contre les femmes. Les femmes palestiniennes, irakiennes, afghanes sont mes sœurs parce que nous sommes toutes prises dans l’étreinte des mêmes criminels sans scrupules qui se désignent comme les
dirigeants du monde éclairé libre et qui, au nom de cette liberté et de ces lumières, nous volent nos enfants. De plus, les mères israéliennes, américaines, italiennes et britanniques ont été, pour la plupart, violemment aveuglées et décervelées
à un point tel qu’elles ne peuvent pas se rendre compte que leurs seules soeurs, leurs seules alliées dans le monde sont les mères musulmanes palestiniennes, irakiennes ou afghanes dont les enfants sont tués par nos enfants ou qui se font exploser en morceaux avec nos fils et nos filles. Elles sont toutes infectées par les mêmes virus engendrés par les politiciens. Et les virus, bien qu’ils puissent avoir divers noms illustres comme Démocratie, Patriotisme, Dieu, Patrie, sont tous les mêmes. Ils font tous partie d’idéologies fausses et truquées qui ont pour intention d’enrichir les riches et de donner du pouvoir aux puissants.

Nous sommes toutes les victimes de la violence mentale, psychologique et culturelle qui fait de nous un seul groupe homogène de mères endeuillées ou potentiellement endeuillées. Les mères occidentales à qui on apprend à croire que leur utérus est un atout national tout comme on leur apprend à croire que l’utérus musulman est une menace internationale.
On les éduque pour qu’elles ne s’exclament pas : « Je lui ai donné naissance, je lui ai donné le sein, il est à moi et je ne le laisserai pas être celui dont la vie vaut moins que le pétrole, dont l’avenir a moins de valeur qu’un lopin de terre ».

Chacune d’entre nous est terrorisée par une éducation qui infecte l’esprit pour que nous croyons que tout ce que nous pouvons faire c’est soit prier pour que nos fils reviennent à la maison ou être fières de leurs corps morts.

Et nous avons toutes été élevées pour supporter tout ceci en silence, pour contenir notre crainte et notre frustration, pour prendre du prozac pour l’anxiété, mais jamais acclamer Mère Courage en public. Ne jamais être de vraies mères juives ou italiennes ou irlandaises.

Je suis une victime de la violence d’Etat. Mes droits naturels et civils en tant que mère ont été violés et sont violés parce que j’ai à craindre le jour où mon fils atteindra son 18ème anniversaire et me sera enlevé pour être le jouet de criminels tels que Sharon, Bush, Blair et leur clan de généraux assoiffés de sang, assoiffés de pétrole, assoiffés de terre.

Vivant dans le monde dans lequel je vis, dans l’Etat dans lequel je vis, dans le régime dans lequel je vis, je n’ose pas offrir aux femmes musulmanes quelque idée que ce soit sur la manière de changer leurs vies. Je ne veux pas qu’elles enlèvent leurs foulards ou éduquent leurs enfants différemment, et je ne les presserai pas de constituer des Démocraties à l’image des démocraties occidentales qui les méprisent elles et les gens de leur sorte. Je veux juste leur demander humblement d’être mes soeurs, exprimer mon admiration pour leur persévérance et leur courage de continuer, d’avoir
des enfants et de maintenir une vie de famille pleine de dignité en dépit des conditions impossibles dans lesquelles mon monde les met. Je veux leur dire que nous sommes toutes liées par la même douleur, nous sommes toutes les victimes des
mêmes sortes de violences même si elles souffrent bien davantage, parce que ce sont elles qui sont maltraitées par mon gouvernement et son armée, avec le parrainage de mes impôts.

L’islam en soi, comme le judaïsme en soi et le christianisme en soi, n’est pas une menace pour moi ou pour qui que ce soit. C’est l’impérialisme américain, c’est l’indifférence et la coopération européennes, et le régime israélien raciste et cruel
d’occupation qui en sont une. C’est le racisme, la propagande dans l’éducation et la xénophobie inculquée qui convainquent les soldats israéliens d’ordonner aux femmes palestiniennes, sous la menace des armes, de se déshabiller en face de leurs enfants pour des raisons de sécurité, c’est le manque de respect le plus profond pour l’autre qui permet aux soldats américains de violer des femmes irakiennes, qui donne une licence aux geôliers israéliens pour garder des jeunes femmes dans des conditions inhumaines, sans les aides hygiéniques nécessaires, sans électricité en hiver, sans eau propre ou matelas propres et pour les séparer de leurs bébés et de leurs tout-petits nourris au sein. Pour leur barrer la route vers les hôpitaux, pour bloquer leur chemin vers l’éducation, pour confisquer leurs terres, pour déraciner leurs arbres et les empêcher de cultiver leurs champs.

Je ne peux pas complètement comprendre les femmes palestiniennes ou leur souffrance. Je ne sais pas comment j’aurais survécu à une telle humiliation, à un tel manque de respect de la part du monde entier. Tout ce que je sais est que la voix des mères a été étouffée pendant trop longtemps sur cette planète dévastée par la guerre. Le cri des mères n’est pas
entendu parce que les mères ne sont pas invitées aux forums internationaux comme celui-ci. Cela je le sais, et c’est très peu. Mais c’est assez pour que je me souvienne que ces femmes sont mes soeurs et qu’elles méritent que je crie pour elles et me batte pour elles. Et quand elles perdent leurs enfants dans des champs de fraises ou sur des routes crasseuses près des check points, quand leurs enfants sont abattus sur le chemin de l’école par des enfants israéliens qui ont été élevés pour
croire que l’amour et la compassion s’exercent en dépendant de la race et de la religion, la seule chose que je puisse faire est de me tenir à leurs côtés et à ceux de leurs bébés trahis et de demander ce qu’Anna Akhmatova, une autre mère qui a vécu dans un régime de violence contre les femmes et les enfants, avait demandé :
Pourquoi ce filet de sang déchire-t-il le pétale de ta joue ?

Nurit Peled-Elhanan

Ce texte de Nurit Peled a été publié par le site Nord-Palestine

Nurit Peled-Elhanan, professeur à l’université de Jérusalem, est la fille de Mattitiyahou Peled, général israélien aujourd’hui décédé, qui devint l’un des pionniers de la réconciliation entre Israël et la Palestine et de la reconnaissance des droits nationaux palestiniens.
En septembre 1997, la fille de Nurit Peled, Smadar,14 ans, a été tuée dans un attentat à Jérusalem.
Deux fils de Nurit Peled sont des refuzniks, membres du mouvement "Le courage de refuser", qui refusent de faire la guerre aux Palestiniens. L’un d’eux, Gaï Elhanan, a pris la parole aux 6 heures pour la Palestine à Lyon en octobre 2004 Voir. Après la mort de sa fille, Nurit Peled a participé à la création du "Forum des familles endeuillées", qui rassemble des familles palestiniennes et israéliennes.
"Ma fille est une victime de la paix. Je n’ai rien contre les terroristes, je me plains de ce gouvernement. Cette attaque démontre combien mon père avait raison : seule la formule de deux Etats pour deux nations séparées par une frontière et incluant la partition de Jérusalem constitue la solution. Ces attentats sont la conséquence directe de l’oppression, de l’esclavage, des humiliations et de l’état de siège imposé par Israël au peuple palestinien.
Ces attaques sont des réponses à nos actes.
Je n’ai là-dessus aucun doute : ces attentats sont les fruits du désespoir et la résultante directe de ce que nous, Israéliens, avons fait jusqu’ici dans les territoires. Ce gouvernement fait tout ce qu’il peut pour détruire la paix.
Je n’ai pas de critique particulière à l’encontre des terroristes du Hamas, c’est nous qui les avons fabriqués. Côté palestinien, il n’y a pas une famille qui n’ait été atteinte par la mort que sème Israël. Tout ce que nous faisons dans les territoires, c’est de produire chaque semaine quelques kamikazes potentiels de plus. Ils sont notre miroir. Bien sûr, le terrorisme auquel ils se livrent paraît plus atroce que les bombardements perpétrés par notre armée sur les camps de réfugiés mais, au fond, les dommages que nous causons sont pires".

Voir le texte de Nurit Peled dans le Monde diplomatique d’octobre 1997 : Bibi, qu’as-tu fais ?"

Nurit Peled, International Women’s day, The European Parliament, Strasbourg, 8.3.2005

"Thank you for inviting me to this day. It is always
an honour and a
pleasure to be here, among you.

However, I must admit I believe you should have invited a Palestinian woman at my stead, because the women who suffer most
from violence in my
county are the Palestinian women. And I would like
to dedicate my speech
to Miriam R’aban and her husband Kamal, from Bet
Lahiya in the Gazza
strip, whose five small children were killed by
Israeli soldiers while
picking strawberries at the family’s strawberry
field. No one will ever
stand trial for this murder.

When I asked the people who invited me here why
wouldn’t they invite a
Palestinian woman the answer was that it would make
the discussion too
localized.

I don’t know what is non-localized violence. Racism
and discrimination
may be theoretical concepts and universal phenomena
but their impact is
always local, and real. Pain is local, humiliation,
sexual abuse,
torture and death, are all very local, and so are
the scars.

It is true unfortunately, that the local violence
inflicted on
Palestinian women by the government of Israel and
the Israeli army, has
expanded around the globe, In fact state violence
and army violence,
individual and collective violence, are the lot of
Muslim women today,
not only in Palestine but wherever the enlightened
western world is
setting its big imperialistic foot. It is violence
which is hardly ever
addressed and which is halfheartedly condoned by
most people in Europe
and in the USA.

This is because the so-called free world is afraid
of the Muslim womb.

Great France of la liberté l’égalité et la
fraternité is scared of
little girls with head scarfs, Great Jewish Israel
is afraid of the
Muslim womb which ans its ministers call it a
demographic threat.
Almighty America and Great Britain are infecting
their respective
citizens with blind fear of the muslims, who are
depicted as vile,
primitive and blood-thirsty, apart from their being
non-democratic,
chauvinistic and mass producers of future
terrorists. This in spite of
the fact that the people who are destroying the
world today are not
muslim. One of them is a devout Christian, one is
Anglican and one is a
non devout Jew.

I have never experienced the suffering Palestinian
women undergo every
day, every hour, I don’t know the kind of violence
that turn a woman’s
life into constant hell. This daily physical and
mental torture of women
who are deprived of their basic human rights and
needs of privacy and
dignity, women whose homes are broken in at any
moment of day and night,
who are ordered at a gun-point to strip naked in
front of strangers and
their own children, whose houses are demolished ,
who are deprived of
their livelihood and of any normal family life. This
is not part of my
personal ordeal. But I am a victim of violence
against women insofar as
violence against children is actually violence
against mothers.
Palestinian, Iraqi, Aphgan women are my sisters
because we are all at
the grip of the same unscrupulous criminals who call
themselves leaders
of the free enlightened world and in the name of
this freedom and
enlightment rob us of our children. Furthermore,
Israeli, American,
Italian and British mothers have been for the most
part violently
blinded and brainwashed to such a degree that they
cannot realize their
only sisters, their only allies in the world are the
muslim Palestinian,
Iraqi or Aphgani mothers, whose children are killed
by our children or
who blow themselves to pieces with our sons and
daughters. They are all
mind-infected by the same viruses engendered by
politicians. And The
viruses , though they may have various illustrious
names such as
Democracy. Patriotism. God. Homeland, are all the
same. They are all
part of false and fake ideologies that are meant to
enrich the rich and
to empower the powerful.

We are all the victims of mental, psychological and
cultural violence
that turn us to one homogenic group of bereaved or
potentially bereaved
mothers. Western mothers who are taught to believe
their uterus is a
national asset just like they are taught to believe
that the Muslim
uterus is an international threat. They are educated
not to cry out : "I
gave him birth, I breast fed him, he is mine, and I
will not let him be
the one whose life is cheaper than oil, whose future
is less worth than
a piece of land."

All of us are terrorized by mind-infecting education
to believe all we
can do is either pray for our sons to come back home
or be proud of
their dead bodies.

And all of us were brought up to bear all this
silently, to contain our
fear and frustration, to take prozak for anxiety,
but never hail Mama
Courage in public. Never be real Jewish or Italian
or Irish mothers.

I am a victim of state violence. My natural and
civil rights as a mother
have been violated and are violated because I have
to fear the day my
son would reach his 18^th birthday and be taken away
from me to be the
game tool of criminals such as Sharon, Bush, Blair
and their clan of
blood-thirsty, oil-thirsty, land thirsty generals.

Living in the world I live in, in the state I live
in, in the regime I
live in, I don’t dare to offer Muslim women any
ideas how to change
their lives. I don’t want them to take off their
scarves, or educate
their children differently, and I will not urge them
to constitute
Democracies in the image of Western democracies that
despise them and
their kind. I just want to ask them humbly to be my
sisters, to express
my admiration for their perseverance and for their
courage to carry on,
to have children and to maintain a dignified family
life in spite of the
impossible conditions my world in putting them in. I
want to tell them
we are all bonded by the same pain, we all the
victims of the same sort
of violence even though they suffer much more, for
they are the ones who
are mistreated by my government and its army,
sponsored by my taxes.

Islam in itself, like Judaism in itself and
Christianity in itself, is
not a threat to me or to anyone. American
imperialism is, European
indifference and co-operation is and Israeli racist
and cruel regime of
occupation is. It is racism, educational propaganda
and inculcated
xenophobia that convince Israeli soldiers to order
Palestinian women at
gun-point to strip in front of their children for
security reasons, it
is the deepest disrespect for the other that allow
American soldiers to
rape Iraqi women, that give license to Israeli
jailers to keep young
women in inhuman conditions, without necessary
hygienic aids, without
electricity in the winter, without clean water or
clean mattresses and
to separate them from their breast-fed babies and
toddlers. To bar their
way to hospitals, to block their way to education,
to confiscate their
lands, to uproot their trees and prevent them from
cultivating their fields.

I cannot completely understand Palestinian women or
their suffering. I
don’t know how I would have survived such
humiliation, such disrespect
from the whole world. All I know is that the voice
of mothers has been
suffocated for too long in this war-stricken planet.
Mothers’ cry is not
heard because mothers are not invited to
international forums such as
this one. This I know and it is very little. But it
is enough for me to
remember these women are my sisters, and that they
deserve that I should
cry for them, and fight for them. And when they lose
their children in
strawberry fields or in on filthy roads by the
checkpoints , when their
children are shot on their way to school by Israeli
children who were
educated to believe that love and compassion are
race and religion
dependent, the only thing I can do is stand by them
and their betrayed
babies, and ask what Anna Akhmatova, another mother
who lived in a
regime of violence against women and children, had
asked :

Why does that streak o blood, rip the petal of you
cheek ?
"

Messages

  • Chère Mme Elhanan

    Votre intervention au parlement européen m’a beaucoup ému Je sais qu’il y a en Israël beaucoup de femmes qui pense comme vous , mais j’espère qu’elles auront le même courage que le votre et qu’elles ôseront réagir pour que cessent les bains de sang entre Israêliens et Palestiniens . Et pour qu’il y ait une paix juste basée sur les résolutions internationales . Je suis sûre que cette paix ne pourra venir que du sein de la société israëlienne qui ne pourra se taire longtemps , et rester l’ôtage des militaires et des extrêmistes qui refusent le droit à la vie pour tout un peuple . Leurs agissements ne feront qu’entâcherl’honneur de leur propre peuple , les denudant ainsi de toute notion humaine .Merci madame d’avoir dit ce que votre consience n’a pas pu taire .