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Les AMAP : du concret pour un autre mode de développement

dimanche 1er juillet 2007, par Roger Dubien

Ce texte a paru dans le numéro de juillet 2007 du magazine municipal "Aujourd’hui Saint-Etienne", dans la rubrique "Tribune Libre" des élus.

Urgence écologique : une prise de conscience est en cours. Le système actuel - qui transforme tout en marchandise et n’accorde de valeur aux êtres humains qu’en proportion de leur capacité à acheter ou à vendre - mène la planète à la catastrophe. Mais comment sortir de l’impuissance ou des initiatives gadget ? Des décisions politiques globales sont urgentes, comme un moratoire sur les OGM. Mais nous pouvons aussi changer nos comportements personnels, notre façon de consommer et de produire.

On sait que bien des problèmes de santé publique ont un lien avec la qualité de notre alimentation et de notre environnement, en particulier pour les enfants. Dans ce domaine, les AMAP et autres “circuits courts” ouvrent un chemin.

Ces dernières années, plusieurs AMAP ont été créées dans la région stéphanoise. Et l’on en compte maintenant 67 en Rhône-Alpes. Une AMAP, c’est un partenariat entre des habitants-consommateurs et des paysans. Pour s’approvisionner en produits de qualité, frais, sains, de saison, issus de l’agriculture paysanne ou biologique. À des prix abordables : cela ne revient pas plus cher que de pousser le chariot en grande surface. Des prix cependant rémunérateurs du travail des paysans, aujourd’hui étranglés par l’agro-industrie et les centrales d’achat de la grande distribution qui poussent à l’industrialisation de l’agriculture et aux délocalisations.

Visites de fermes, discussions avec les paysans, distributions des produits, création de nouveaux liens entre habitants du quartier : les AMAP ça marche ! On peut venir découvrir ce fonctionnement les lundis soir au Crêt de Roch, les jeudis soir à Beaubrun... On peut en créer de nouvelles...

St-Etienne et St-Etienne Métropole ont intérêt à encourager les circuits courts. Et à inciter la restauration collective publique (restaurants, cantines scolaires, hôpitaux, maisons de retraite...) à y participer et à consolider ainsi l’agriculture paysanne périurbaine. Cette relocalisation de l’économie est créatrice d’emplois dans nos territoires.

Roger Dubien
Conseiller municipal,
participant aux Réseaux citoyens de St-Etienne