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Parution début février...

Miguel Benasayag : Organismes et artefacts - Vers la virtualisation du vivant ?

Rencontre avec Miguel Benasayag vendredi 12 février à St-Etienne

mardi 2 février 2010

 Utilitarisme, économisme, résistances : la puissance de l’agir - Une présentation-rencontre autour du livre d’Angélique Del Rey, “À l’école des compétences,” et de celui de Miguel Benasayag, “Organismes et artefacts, vers la virtualisation de la vie ?” aura lieu vendredi 12 février à partir de 18h au Café-lecture Le Remue-Méninges, 59 rue Désiré Claude à St-Etienne.   
La rencontre aura lieu de 18h à 22h environ. Possibilité de manger sur place ce soir là (autour de 5 euros) en réservant avant le jeudi soir 11 février au 04 77 37 87 50.

Depuis les années 1980, la recherche sur la vie et l’intelligence artificielles a connu des progrès considérables, permettant des avancées spectaculaires dans la fabrication d’artefacts inspirés du vivant. Grâce au génie génétique et aux neurosciences, des chercheurs annoncent la possibilité d’« améliorer » la nature humaine et de concevoir des thérapies permettant de donner la vue aux aveugles, de faire entendre les sourds ou de faire marcher les paralytiques. Et la pensée elle-même est désormais le fruit de combinaisons entre processus neuronaux proprement humains et ceux produits par des artefacts. Ces techniques posent une question qui hante nos contemporains : si nous pouvons modifier la nature humaine, qu’en est-il alors de la condition humaine ? Jusqu’où l’homme « amélioré » reste-t-il un homme ?

Pour y répondre, Miguel Benasayag propose dans ce livre de rompre avec le vieil imaginaire opposant l’homme à la machine : la question n’est pas de savoir si les automates artificiels sont capables ou non d’imiter le fonctionnement de la conscience et de la vie, mais d’interroger - grâce aux ressources de la philosophie comme de la neurophysiologie - le sens même de ces deux notions. L’auteur montre qu’elles ne recouvrent pas des entités ontologiques qui existeraient « en soi », mais qu’elles sont des constructions de chaque époque et que celle qui a conçu leurs avatars modernes est elle-même en crise. Les conceptions de la conscience et de la vie que les savants cherchent à reproduire n’ont en réalité rien de comparable avec leur manifestation biologique. Mais si la possibilité de leur production à l’identique apparaît donc comme un faux débat, les effets de cette recherche dans le formatage de la vie et du monde sont, eux, d’ores et déjà bien réels : l’idéologie postmoderne du « tout est possible » en matière de création et de modification du vivant, loin d’être la réalisation d’un rêve, est bien plutôt l’avènement d’un cauchemar.

Miguel Benassayag pose, dans cet essai, les bases d’une nouvelle épistémologie des rapports complexes entre techniques et vie. Pour ce faire, il avance des hypothèses novatrices sur les « invariants biologiques » qu’un constructivisme sans frein ne cesse d’ignorer. Et il explore les voies qui permettront à l’homme de développer une véritable puissance d’agir à l’heure de la virtualisation mortifère de la vie.

Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, anime à Paris le collectif « Malgré tout » et dirige à Buenos Aires le laboratoire « Le champ biologique ».


Ce livre est co-édité par les Editions La Découverte et les Editions Jean-Paul Bayol. Il coûte 15 euros.

Le livre de Miguel Benasayag peut être commandé et sera très prochainement disponible à la librairie Lune et l’Autre
19 rue Pierre Bérard à St-Etienne. Tél : 04 77 32 58 49

Le 5 février, à la Maison de l’Amérique Latine à Paris...

La Maison de l’Amérique Latine, le Collectif Malgré tout, Les Éditions La Découverte et J.-P. Bayol, invitent à la soirée de présentation des ouvrages d’Angélique Del Rey, “À l’école des compétences,” de l’éducation à la fabrique de l’élève performant et Miguel Benasayag, “Organismes et artefacts, la virtualisation de la vie.”
Le vendredi 5 février 2010, à 21 h, à la Maison de l’Amérique Latine, 217, boulevard Saint-Germain. 75007 Paris Avec la participation de Michela Marzano, Pierre-Henri Gouyon, François Gèze, et des auteurs.

L’utilitarisme et l’économisme sont en train de fabriquer un véritable « homme » nouveau, un « monde nouveau », avec des organismes nouveaux. Mais toutes ces nouveautés sont structurées par la dure loi de la flexibilité et du « tout est possible ». Comment récupérer la puissance d’agir, pour et par la vie ? Telle est la question posée par les auteurs, sur les terrains de l’éducation comme de la vie organique...