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S’approvisionner en légumes, oeufs, fromages, yaourts, lait, fruits, pain, miel, et plus tard en viande... auprès de paysans avec lesquels on fait connaissance.

“De la ferme au quartier” : pour manger de bons produits en soutenant les paysans

Les livraisons fonctionnent maintenant dans 8 quartiers de St-Etienne

vendredi 20 mai 2011

De la ferme au quartier fonctionne depuis maintenant 3 semaines. Et 150 familles ont déjà rejoint le projet...


distribution à l’AFP, au Soleil, le 16 mai...

C’est dans l’air du temps de vouloir manger des produits paysans, souvent même des produits bios. Evidemment, bien des familles se disent : ce n’est pas pour nous, ça doit forcément être cher. Alors on continue avec la grande distribution et le “hard discount”, qui ont d’ailleurs senti le vent et agrandi ou installé des rayons “produits bios” ou “produits locaux”...
Une discussion serait utile, au passage, sur ce qu’on appelle des produits bios. Sont-ils très “bios” les produits qui ont fait des centaines ou des milliers de kilomètres en camions ou en avions ? Ou qui viennent d’une agriculture industrielle - même si elle respecte le cahier des charges “technique” du label AB - avec en plus parfois une surexploitation de salariés agricoles qui travaillent dans des serres géantes, certaines totalement chimisées, les autres bios, peu importe aux propriétaires (qui sont les mêmes), pourvu que ça paie...

A “De la ferme au quartier”, comme d’ailleurs dans les AMAP et dans d’autres formes de “circuits courts” et de ce qu’on appelle des “partenariats locaux solidaires”, c’est autre chose.
D’abord, on sait ce qu’on mange : c’est très frais, c’est produit par des paysans identifiés, avec lesquels ont fait connaissance au fil des semaines. C’est sans OGM, c’est produit avec des méthodes biologiques (et une partie des paysans est certifiée AB ou Nature et Progrès) ou de plus en plus biologiques.

Et puis, autre chose : avec “De la ferme au quartier”, on aide des paysans à le rester. Parce que si aujourd’hui les prix des produits agricoles augmentent, ces produits continuent à être payés aux paysans à des prix souvent inférieurs aux coûts de production. Et c’est pour ça que le nombre de fermes ne cesse de diminuer, au fil du découragement et de l’élimination des paysans.
Or, en allant acheter directement auprès d’eux les produits agricoles, on les aide à se sortir des griffes de l’industrie agro-alimentaire et des centrales d’achat de la grande distribution. En payant directement aux paysans un prix juste, on paie souvent moins cher, et l’argent va à ceux qui produisent la nourriture, pour qu’ils puissent continuer à le faire.

Si on réfléchit un peu, on est forcément assez favorable à ce type de projet. C’est alors que se pose la question : est-ce qu’on peut aider à sa réussite ?
Eh bien oui, et c’est très simple...

Rendez-vous dans l’un des 8 lieux de distribution sur St-Etienne

“De la ferme au quartier”, c’est un local (une plateforme) dans le quartier du Marais (2 rue Bénevent), auquel les paysans livrent les produits, et 8 lieux de distribution dans 8 quartiers de St-Etienne. Des lieux qui sont des locaux associatifs, car une des originalités du projet est le partenariat construit avec des associations, dont certaines sont très impliquées dans le projet depuis le début.

Le mieux, pour les personnes intéressées, est donc de se rendre dans les lieux de distribution proches de leur domicile, le jour de la livraison :

- au Soleil : à l’Association Familiale Protestante, 3 rue Louis Soulié.
Livraison le lundi, de 18H à 19H30 - Tel : 04 77 32 15 24.

- à Terrenoire : au Centre social l’Arlequin, 21 rue Docteur Louis Destre
Livraison le lundi, de 18H à 19H30 - Tel : 04 77 95 68 30.

- à La Métare-La Palle : à la Maison d’animation, 96 bd de Fraissinette.
Livraison le mardi de 18H à 19H30 - Tel : 04 77 25 81 68

- à Carnot : au Centre Al Qalam-Firdaws, 58 rue Balay.
Livraison le mardi de 18H30 à 20H - Tel : 04 77 32 98 67

- à Beaubrun : à l’Amicale Laïque de Beaubrun, côté Espace Pibarot, 11 rue de l’apprentissage.
Livraison le mercredi de 18H à 19H30 - Tel : 04 77 21 41 89

- à Montreynaud : à l’ALCPM-Association laïque et citoyenne pour Montreynaud, 10 place Jacques Prévert.
Livraison le mercredi de 18H15 à 19H30 - Tel : 04 77 74 27 10

- à Montaud / Grand Clos/ Hauts de Jacquard : au comité d’animation du Parc de Montaud, 18 rue Benoît Frachon.
Livraison le jeudi de 18H à 19H30 - Tel : 04 77 33 41 76.

- à Centre 2-Valbenoîte : à l’Amicale Laïque Michelet, 41 rue des Passementiers.
Livraison le jeudi de 18h15 à 19h30.

A noter qu’une distribution sera prochainement mise en place pour les personnes qui travaillent dans les entreprises du Technopole du Marais. Une rencontre d’information / dégustation, avec les paysans, aura lieu à ce sujet jeudi 9 juin de 17h à 19h, à la plate-forme 2 rue Bénevent.

Pour joindre De la ferme au quartier :

2, Rue Bénevent
42000 SAINT-ÉTIENNE
04 77 73 15 08
Portable : 06 83 32 14 14
alimentation.solidaire@gmail.com
Bernard DEMEURE portable : 06.76.14.34.93
Georges GÜNTHER portable : 06.83.28.82.17



Retour sur l’inauguration des locaux de "De la ferme au quartier" au Marais à St-Etienne...

Une cinquantaine de personnes étaient présentes, le 26 avril, lors de l’inauguration des locaux de la FAQ.

Georges Günther à rappelé les objectifs du projet :
“« De la ferme au quartier » c’est la mise en place d’un système de vente directe consommateurs-paysans, d’un système de circuit court sur St-Etienne, complémentaire des AMAP, avec un mode d’organisation pour agir à grande échelle et permettre à plusieurs centaines de familles supplémentaires d’accéder à des produits de qualité issus de l’agriculture paysanne locale, à des prix rémunérateurs pour la paysans et abordables pour les consommateurs.
Il s’agit en même temps de soutenir les paysans de la région qui pratiquent une agriculture paysanne respectueuse de l’environnement, sans utilisation d’OGM, de les aider, par la vente de leurs produits en direct, à les vendre à un prix qui leur permet d’en vivre. Parce que la question pour que les stéphanois puissent se nourrir correctement c’est bien de se donner les moyens de sauver l’agriculture paysanne locale condamnée a mort par les trusts de l’agroalimentaire qui veulent continuer à faire de l’alimentation une source de profit toujours plus juteuse.
Ce projet initié au sein du Portail pour l’accès aux droits sociaux a bénéficié de l’expérience précédente d’Alterconso dans l’agglomération lyonnaise...”

Comment allons-nous fonctionner ?
“Les paysans amèneront leurs produits sur cette plateforme où des salariés les réceptionneront, prépareront et assureront les livraisons dans plusieurs lieux de distribution mis à disposition gratuitement par des associations dans les quartiers.
Nous allons débuter par 8 lieux de distribution : Soleil (AFP), Terrenoire (centre social de l’Arlequin), Métare (maison d’animation de la Métare), Carnot (Centre Al Qalal-Firdaws), Beaubrun (ALB), Montreynaud (ALCPM), Montaud-Grand Clos-Hauts de Jacquard (Comité d’animation pour tous du parc de Montaud), Centre2-Valbenoite-Bellevue (AL Michelet). A chaque distribution, un paysan sera présent, car il s’agit de vente directe.
Notre objectif est de livrer jusqu’à 10 à 12 lieux. Un lieu sera mis en place ici pour les salariés du Technopôle.

Avec les consommateurs, comme en AMAP, il sera demandé une forme d’engagement sur leurs achats futurs par des contrats de 6 mois avec une période d’essai de 1 mois renouvelable pour permettre aux familles qui découvrent ce mode de distribution de s’y adapter.
Possibilité de contrat de 3 mois pour les personnes qui bénéficient de chèques d’aide alimentaire. Nous serons référencés pour pouvoir utiliser les chèques d’aide alimentaire du CCAS et nous rechercherons les moyens pour utiliser d’autres formes d’aides alimentaire attribuées par des associations (nous avons pris contact avec le Secours Populaire et le Secours Catholique). Toutes les pistes seront explorées pour que les produits soient accessibles aux bénéficiaires des aides alimentaires.
Ce sont également les salariés de « De la ferme au quartier » qui assureront la signature et la gestion des contrats avec les consommateurs ainsi que la gestion des commandes aux paysans.

Les prix des produits :
Ils sont discutés dans des commissions avec les paysans (dans l’avenir nous souhaitons que des consommateurs participent à ces débats).
Deux principes encadrent ces débats :
- D’abord les prix doivent être rémunérateurs pour les paysans. C’est la base du projet. Pour sauver l’agriculture paysanne il faut que les paysans puissent vendre leurs produits à des prix qui leur permettent d’en vivre contrairement au système qui les élimine par des prix inférieurs aux prix de revient.
- Ensuite des prix abordables pour les consommateurs c’est-à-dire en rapport avec le prix de revient. Nous excluons toute politique de prix de « niche » sans rapport avec le prix de revient.

“De la ferme au quartier” fonctionnera avec des salariés
Une des particularités du projet est donc qu’il est créateur d’emplois. Et d’emplois non délocalisables. Mêmes si nous avons dû décaler notre calendrier d’embauches avec la quasi suppression par décision gouvernementale et jusqu’à nouvel ordre des emplois aidés, nous allons progressivement au fur et à mesure de notre montée en puissance embaucher en CDI sur 30H. Notre objectif à l’équilibre économique (fin 2012) est de fonctionner avec 5 salariés.

L’engagement des associations
Une autre particularité du projet est l’engagement de plusieurs associations qui s’intéressaient déjà aux questions d’alimentation, de santé, d’environnement, de solidarité. Ces associations participent à la formation des groupes de familles consommatrices.
Avec elles un travail sera entrepris pour permettre aux familles de mieux connaître les conditions de production de leur alimentation et les enjeux de l’agriculture paysanne. Il s’agira tout particulièrement de favoriser les rencontres entre les paysans et les consommateurs pour renforcer un lien de confiance basé sur la connaissance réciproque et l’engagement mutuel.
Ce travail avec les associations portera également sur l’importance de l’alimentation pour la santé. Il s’agit d’aider à une appropriation par les consommateurs des conditions de production de leur alimentation, de développer les connaissances pour que l’alimentation ne soit plus considérée comme la dernière roue de la charrette dans le budget des familles mais comme quelque chose d’important pour le bien être et la santé. Nous travaillerons dans ce domaine avec l’atelier santé-ville de St Etienne.

Le financement de la FAQ
Il s’agit d’un projet économique qui va s’autofinancer. Il s’agit aussi d’un système solidaire.
Solidarité entre paysans et consommateurs : fixation d’un prix rémunérateur, paiement à l’avance, paiement des frais de fonctionnement par les paysans et les consommateurs avec l’objectif que ce soit à parité. Actuellement les paysans payent 15% du CA qu’ils réalisent au sein de « De la ferme au quartier ». Les consommateurs payeront un % du montant de leur contrats en fonction de leurs revenus, de 0% à 20%. Donc solidarité aussi entre consommateurs.

22 paysans déjà partie prenante

Les distributions démarreront dans huit quartiers stéphanois avec 22 paysans partie prenante. L’objectif est d’atteindre la taille d’une dizaine de lieux de distribution d’ici 2013, avec 600 à 700 familles adhérentes.
Dans les paniers paysans proposés par "De la ferme au quartier", il y aura pour commencer des légumes, des fruits, du lait, des yaourts, des fromages, des oeufs, du pain, du miel. Plus tard, il pourra y avoir de la viande, avec possibilité de viande halal.
Les 22 paysans sont bien des paysans et non des agro-managers. Des paysans locaux qui sont dans un rayon de 80 kms autour de St Etienne. Des paysans qui sont engagés dans une démarche d’agriculture paysanne. Certains sont labellisés AB d’autres pas. Mais tous sont dans une démarche biologique de respect de la nature et des consommateurs. Notre système, comme celui des AMAP, contribuera d’ailleurs en leur assurant un déboucher rémunérateur, à tirer leurs pratiques vers le haut. D’ors et déjà nous allons aider plusieurs paysans à s’installer, d’autres à conforter leurs installations ou a passer le cap de la conversion pour le label AB.


Une association collégiale loi 1901 a été créée.
Plusieurs associations participent à son conseil d’administration : l’ADDEAR 42 (Association Départementale pour le développement de l’emploi agricole et rural), l’amicale laïque de Beaubrun (qui nous a accueilli jusqu’à ce que nous puissions nous installer ici), l’Association Familiale Protestante, le centre Al Qalam-Firdaws, le portail pour l’accès aux droits sociaux, ainsi que des paysans et des consommateurs. Il s’agit donc d’un projet partenarial.

Georges Gunther a remercié toutes celles et ceux qui se sont investis dans ce projet et qui ont permis son démarrage : l’équipe, les membres fondateurs, les paysans, des élus en particulier Jean-Claude Bertrand et Paulette Millet pour la ville de St-Etienne, qui a permis l’installation de la plateforme dans ces locaux municipaux, et Léla Bencharif pour la région Rhône-Alpes. Il a remercié également les personnes du service santé de la ville de St-Etienne, et des services politique de la ville de l’Etat.

D’autres infos précédentes sur la FAQ :
- De la ferme au quartier : attention ça va commencer !
- Un nouveau projet d’approvisionnement alimentaire solidaire en circuit court sur la région stéphanoise
- Pour suivre la construction progressive du projet : Portail pour l’accès aux droits sociaux