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Protester contre les crimes de guerre à Rafah

Délégation à la Préfecture de la Loire ce mercredi 19 mai à 17h30. Manifestation ce samedi 22 mai à 14h30 place Carnot, contre la guerre et les occupations.

mercredi 19 mai 2004

Rafah/ © droits réservés

Israël est en train de commettre un nouveau crime contre l’humanité à Rafah.
Après Jenine, ils sont en train de détruire la plus plus importante ville de la bande de Gaza, le long de la frontière égyptienne.
Mardi 18 mai, des hélicoptères de combat israéliens ont mené des raids contre le camp de réfugiés de la ville. Dans les rues, les chars et les bulldozers tuent et rasent les maisons. Au moins 20 Palestiniens ont été tués dans la journée, dont des enfants, et 42 autres ont été blessés.

L’opération d’envergure de l’armée d’occupation est baptisée "Arc-en-ciel". Selon les israéliens, l’offensive qui devrait durer une semaine, vise à détruire les tunnels servant au trafic d’armes entre l’Egypte et Gaza et à arrêter les résistants.
Selon L’UNRWA (agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens) , l’armée israélienne a fait 1.064 personnes sans logement en seulement deux jours de démolitions.
Des immeubles, des rues entières disparaissent, rasées, effacées de la carte, par une armée à laquelle la Cour Suprême de Justice de l’Etat vient de donner carte blanche. Plus de 1.500 maisons supplémentaires sont sur la liste pour être effacées de la ville, c’est-à-dire la moitié de cette ville agricole. Des milliers de femmes, d’enfants et de vieillards sont regroupés dans des stades, des écoles ou des tentes dans une chaleur insoutenable.
A quoi servent tous les traités et conventions internationales qui interdisent ces atrocités et qui obligent même l’occupant à protéger les populations occupées (4ème Convention de Genève) ?

Yasser Arafat a dénoncé un "massacre planifié". "Ce qui se passe à Rafah est une opération visant à détruire et transférer la population palestinienne locale, et cela ne peut être accepté, ni par les Palestiniens, ni par les Arabes, ni par la communauté internationale".
Ce qui se passe est le vrai visage du "courageux plan de retrait" de la bande Gaza de Sharon.
Ce matin, sur une radio française, Mamoud Labadi, qui était venu l’an passé à St-Etienne, et qui est maintenant vice-président du Conseil législatif palestinien (le Parlement Palestinien) a demandé pourquoi la communauté internationale, pourquoi les dirigeants des pays européens laissaient faire ces nouveaux crimes.

Car Sharon et l’armée israélienne tuent et détruisent en Palestine. Bush couvre et soutient. Quelques gouvernements européens critiquent ou condamnent un peu, mais ne bougent pas.

Amnesty international accuse Israël de "crimes de guerre"

Amnesty International vient de publier un rapport qui accuse Israël d’être coupable de "crimes de guerre" pour avoir détruit plus de 3.000 maisons dans les territoires occupés depuis la reprise des violences il y a plus de trois ans.
Les forces israéliennes ont aussi rasé 10% des terres cultivables de Gaza, et 226.000 arbres ont été déracinés en 2002 et en 2003.

Voir les informations sur le site d’Amnesty International

Un rapport palestinien : l’occupation a détruit 1.059 maisons à Rafah depuis le début de l’Intifada

Des photos de Rafah début mai 2004 sur le site du PCHR

Le PCHR - Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme - a publié ce lundi 17 mai un rapport sur les "actes de démolition et de destruction des terres agricoles et des maisons ainsi que les propriétés civiles menées par les forces de l’occupation israélienne."
Ce rapport s’est limité aux actes de démolition et de destruction menées par les forces de l’occupation israélienne de façon continue dans la bande de Gaza. Le rapport couvre la période entre le 1 avril 2003 au 30 avril 2004.

Selon le rapport du centre palestinien des droits de l’homme, les forces de l’occupation ont détruit au cours de cette période près de 6.424 dunums de terres agricoles (1 dunum = 0,1 hectare), détruit des dizaines de canalisations d’eau et des moteurs à eau dépendant des terres agricoles. Les actes de vandalisme ont touché les propriétés des habitants, comme les ressources animalières telles que les ruches d’abeilles, les enclos de bêtes et d’oiseaux, et ont détruit également les dépôts des cultivateurs, les enclos et quelques maisons construites en zinc.

Au cours de la même période, les forces de l’occupation israélienne ont totalement détruit 803 maisons, et des centaines de maisons ont été partiellement démolies. Les opérations de démolitions de maisons ont entraîné l’exil forcé des habitants, qui n’ont pu prendre leurs affaires. Ces opérations illégales ont créé une situation humaine catastrophique, et près de 6.554 personnes sont sans abri, soit 950 familles, qui sont démunis de tout : alimentation, vêtements, soins médicaux et abri conforme.
La surface totale de terres agricoles détruite par l’occupation israélienne depuis le début de l’intifada jusqu’à la fin d’avril 2004 est de 22.892 dunums, soit 14,6% de l’ensemble des terres agricoles de la bande de Gaza, alors que les maisons détruites par les forces de l’occupation s’élèvent à 1.867 maisons. Les opérations de démolitions ont entraîné l’exil forcé de 16.497 personnes, qui vivent sans aucun abri, soit 2.371 familles.

La région de Rafah a représenté une réelle catastrophe et un exemple criant de la destruction et de la démolition des civils, par rapport à l’ensemble des territoires palestiniens occupés. Les forces militaires de l’occupation ont détruit, depuis le début de l’Intifada jusqu’au 30 avril 2004, 1.059 maisons de façon totale, et des centaines de maisons et d’unités d’habitations ont été partiellement détruites, la plupart étant devenues inaptes à l’habitation. La période couverte par le rapport montre une intensification évidente et une augmentation nette du nombre des opérations de démolitions entreprises par les forces d’occupation. Celles-ci ont détruit 487 maisons dans Rafah, ce qui représente 46% du nombre total des maisons détruites depuis le début de l’intifada le 29 septembre 2000. Ces opérations se sont concentrées le long de la frontière avec l’Egypte, et dans une grande mesure dans le camp de Rafah, le quartier Qashta, ash-Sha’ir, à l’est de la porte Salaheddine, qui se trouve à la frontière, le quartier Barazil, le quartier Salam, la zone Tel Zu’rub, à l’ouest de Rafah et autour de la zone Mawraj.

Destruction de maisons en Galilée aussi.

En Galilée, le spectre de la démolition des maisons hante le village de Ramieh, dans la région Shaghour en Galilée, où les forces israéliennes prévoient de détruire 30 maisons.
Depuis deux mois, la situation est tendue lorsque les autorités israéliennes ont fait comprendre aux habitants du village qu’elles ont l’intention de détruire 30 des 100 maisons du village (500 personnes). La population s’est dirigée vers les tribunaux qui ont pu arrêter l’ordre de démolition, mais les autorités israéliennes viennent d’émettre un nouvel ordre, et demandent à la population de quitter leurs maisons, qui risquent d’être détruites le mardi 18 mai.
Ziyad Sawa’ed, propriétaire de l’une des maisons menacées de démolition, dit : "la municipalité de Karma’il refuse que nous nous trouvions à une distance proche de Karma’il, et c’est la raison pour laquelle elle veut nous asphyxier et fait tout dans ce sens, mais il faut savoir que le village de Ramieh existe avant Karma’il, sur des terres arabes".
Il a ajouté que "les autorités nous lancent les accusations de terrorisme, mais nous avons déployé tous les efforts et nous continuerons à les déployer pour défendre nos maisons, nous avons contacté les membres arabes de la Knesset, et nous essayons aujourd’hui de contacter tous ceux qui peuvent nous aider à défendre nos maisons".
Il a affirmé que "la volonté israélienne de détruire nos maisons fait partie du plan israélien de détruire les maisons arabes, comme ils ont fait à Ba’na, à Sheikh Danoun".
 (informations Palestine en marche).