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Cette loi viole les conventions fondamentales de l’OIT et le Pacte des Nations Unies relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Retrait de la "loi travail" de retour à l’Assemblée ce mardi 5 juillet

Nouvelle manifestation à St-Etienne à 10h30 de la Bourse du Travail au Parc J. Sanguedolce (Couriot)

lundi 4 juillet 2016, par Roger Dubien

Ce sera au moins la 12ème journée de mobilisation... Nouveau rendez-vous de la mobilisation ce mardi 5 juillet partout en France, au moment où le projet de loi du gouvernement et du MEDEF revient en 2ème lecture à l’Assemblée Nationale, où le gouvernement se prépare à utiliser à nouveau le 49-3.
Pour St-Etienne, rendez-vous à 10h30 à la Bourse du Travail, à l’appel de l’intersyndicale. Le cortège se rendra ensuite au Parc Joseph Sanguedolce (Puits Couriot) où un pique-nique/barbecue aura lieu.

Au Sénat, sans surprise, la droite a pris du bon temps, elle a confirmé toutes les attaques contre le droit du travail et en a remis une couche : "Suppression des 35h, plus de libertés pour les entreprises, tout en maintenant bien entendu toutes les dispositions néfastes que prévoyaient déjà le texte après l’utilisation du 49.3 comme :
- L’inversion de la hiérarchie des normes et le danger de l’instauration du référendum d’entreprise.
- La remise en cause du fonctionnement et rôle de la médecine du travail et de l’Inspection du Travail.
- La facilitation des licenciements économiques, entre autres.
Pour autant, cela ne rend pas la version que nous combattons depuis maintenant 4 mois et 11 manifestations plus acceptable !
LE GOUVERNEMENT DOIT ÉCOUTER LE PEUPLE !..".

Voir aussi Bastamag : Le Sénat durcit la loi travail et supprime les 35h. Bien entendu ce "numéro" de la droite va permettre à Valls de s’agiter sur "Au secours la droite revient"... alors qu’il lui ouvre la porte la grand. Une tactique inépuisable pour ce gouvernement qui nage dans la mauvaise foi.

Les journées de manifestation des 23 et 28 juin ont montré que le rejet de cette loi (70% des français contre selon toutes les enquêtes, et près des 2/3 qui soutiennent les mobilisations) est intact.
A St-Etienne, un rassemblement a eu lieu le 23 devant la Bourse du Travail, qui a réuni environ 1500 personnes. Parmi les prises de paroles, celle de Ian Dufour, inspecteur du Travail, qui a détaillé les conséquences gravissimes de cette loi pour le monde du travail. Et il sait de quoi il parle...
Le 28 juin était jour de remise de la votation citoyenne dans les Préfectures et à l’Elysée. Pour la Loire, les 10 000 votes ont été dépassés. Au plan national, ce sont 704.129 votes qui étaient alors recensés comme "remis", recueillis dans 15.796 bureaux de vote, avec une expression de 91,99% pour le retrait du projet de loi travail. Mais tous les bulletins n’étaient pas rassemblés, et la votation continue jusque ce 5 juillet. Le million sera dépassé...
Voir Au contraire de l’essoufflement, une détermination croissante
Et la déclaration de l’intersyndicale : Le souffle ne nous manque pas !
Le 28 juin, après le dépôt des votes dans l’après-midi par les syndicats en Préfecture, une manifestation d’environ 1500 personnes s’est rendue jusqu’à la place Bizillon.

Mercredi 29 juin, une délégation de la CGT a rencontré le 1er ministre M. Valls et la ministre du Travail M. El Khomri. La CGT a fait une intervention liminaire qui montre que "ce projet de loi contrevient aux conventions internationales de l’OIT et vient d’être sanctionné par le Comité des droits économiques et sociaux et culturels de l’ONU au regard des effets sur la protection sociale des salariés et la précarité qu’il engendre." ainsi que l’indique la déclaration de l’intersyndicale.
La CGT a donc demandé à M. Valls de retirer ce projet de loi et d’engager une véritable négociation pour une loi de progrès social.

Télécharger l’intervention liminaire de Philippe Martinez pour la CGT lors de la rencontre avec le 1er ministre.

Et d’ores et déjà, les organisations syndicales et de jeunesse ont convenu de se retrouver le 8 juillet "afin de discuter des suites à donner après le débat parlementaire."