Gilles Sainati est Magistrat, membre du Syndicat de la magistrature. Ce texte, du 18 mai 2006, est publié sur le site Construire un monde solidaire. L’analyse du présent texte repose sur une version du projet Sarkozy intitulé prévention de la délinquance en date du 5 avril 2006.
De nombreux textes ont été votés depuis ces dix dernières années en matière de procédure pénale, de peines, d’ordre public, citons ; la loi "sur la sécurité quotidienne", la loi "sur la sécurité intérieure", les lois Perben I et (...)
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Libertés
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Alerte : le projet de loi de prévention de la délinquance : passage à l’État totalitaire
1er juin 2006 -
La dérive sécuritaire : Me Henri Leclerc appelle à avoir du courage
3 mai 2006, par Roger DubienLe 12 avril a eu lieu à St-Etienne une conférence-débat très intéressante de la LDH avec Henri Leclerc (1). Le président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme a mis en perspective les différentes étapes de la dérive sécuritaire, ce qui donne beaucoup a réfléchir. Aujourd’hui, les discours sur la "sécurité" et "l’insécurité" sont omniprésents. On baigne dedans. Et avec les échéances électorales qui arrivent, il est à craindre que ça s’amplifie. Il était donc bienvenu de refaire un peu le film... Si ça (...)
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Comité de soutien à Augustin Mapembi
18 avril 2006, par Secours CatholiqueAugustin MAPEMBI-BIPOUMBOU a été dans l’obligation de fuir son pays, le Congo Brazzaville, suite à des menaces de mort. Militant des droits de l’homme, il a été arrêté puis torturé par les militaires de son pays pour s’être opposé au recrutement des enfants soldats. Sa famille proche a été lourdement éprouvée, sa vie était en danger. Sa mère est décédée en 2003 dans des circonstances jamais connues. Depuis 4 ans, il a perdu tout contact avec une partie de ce qui reste de sa famille. Arrivé en France en début (...)
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Les prisons de la misère
5 janvier 2006, par Sophie DarneixOn assiste aujourd’hui en France à un durcissement incroyable de la répression et du contrôle des libertés. Ce phénomène ne cesse de s’amplifier depuis une dizaine d’années et la situation actuelle est véritablement alarmante.
La « tolérance 0 », réponse choc visant à solutionner le problème « d’insécurité » soit disant grandissante, est un des outils de la logique sécuritaire. Elle s’accompagne de tout un ensemble de mesure qui sont de réelles armes mises en place pour assurer le contrôle d’une grande partie de (...) -
Que fait-on face à la dérive sécuritaire de la mairie de St-Etienne ?
22 décembre 2005, par Roger DubienAu fil des mois, la tendance se confirme et s’accentue. Et le problème est posé à toutes celles et tous ceux pour qui la liberté, la justice, le respect des droits de la personne humaine, le refus des discriminations, ne sont pas des mots creux, et qui ne souhaitent pas que se poursuive la dérive actuelle.
Au conseil municipal de ce 19 décembre, qui a voté le budget 2006 de la ville de St-Etienne - nous en reparlerons - cette dérive continue à s’inscrire dans les chiffres. En deux ans, le budget (...) -
Antony, 17 ans, apprenti, sera jugé ce jeudi 8 décembre
6 décembre 2005, par Georges GüntherEst-ce qu’Antony, jeune apprenti de 17 ans habitant du quartier de Tarentaize-Beaubrun à St-Etienne, va être une nouvelle victime de l’emballement sécuritaire et de restriction des libertés utilisés pour mater l’explosion de révolte que vient d’exprimer toute une partie de la jeunesse des quartiers populaires ?
Il a été arrêté par la police le soir du dimanche 6 novembre, frappé et accusé de « Détention non autorisé de substances ou d’engins explosifs ». Les policiers prétendent qu’il a fabriqué un cocktail (...) -
il faut répondre à la révolte de la jeunesse.
15 novembre 2005, par Roger DubienRéagir, tout de suite. Une première protestation a eu lieu à St-Etienne mercredi 9 novembre, au lendemain de l’instauration de l’état d’urgence. Près de 150 personnes se sont rassemblées devant la Préfecture, sous la pluie, à l’initiative d’une douzaine d’associations et mouvements (voir) et une délégation de 15 personnes a rencontré pendant deux heures Mme Silberman, sous-préfète, pour demander la levée de l’état d’urgence, exposer les raisons de la révolte des jeunes et exiger des mesures d’urgences (...)
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Banlieues : les vraies urgences
14 novembre 2005On ne répond pas à une crise sociale par un régime d’exception. La responsabilité fondamentale de cette crise pèse, en effet, sur les gouvernements qui n’ont pas su ou voulu combattre efficacement les inégalités et discriminations qui se cumulent dans les quartiers de relégation sociale, emprisonnant leurs habitants dans des logiques de ghettoïsation. Elle pèse aussi sur ces gouvernements qui ont mené et sans cesse aggravé des politiques sécuritaires stigmatisant ces mêmes populations comme de nouvelles (...)
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Non à l’état d’exception
8 novembre 2005Communiqué commun
Confronté à une révolte née de l’accumulation des inégalités et des discriminations dans les banlieues et les quartiers pauvres, le gouvernement vient de franchir une nouvelle étape, d’une extrême gravité, dans l’escalade sécuritaire. Même en mai 1968, alors que la situation était bien plus dramatique, aucune loi d’exception n’avait été utilisée par les pouvoirs publics. La proclamation de l’état d’urgence répond à une révolte dont les causes sont profondes et bien connues sur le seul terrain (...) -
Le vocabulaire de Nicolas Sarkozy correspond bien à son projet
3 novembre 2005, par Raymond VasselonBeaucoup de commentateurs reprochent à Nicolas Sarkozy d’utiliser un vocabulaire trop excessif, trop agressif lorsqu’il traite des "événements de type Clichy sous Bois".
Mais il ne s’agit pas d’une affaire de vocabulaire, de simple communication. Nicolas Sarkozy expose, avec les mots qui lui conviennent le projet politique auquel il adhère avec conviction et que d’ailleurs il met en oeuvre. Ce projet, c’est celui de la société sécuritaire qui traite par la répression les situations produites par (...)