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L’après Grenelle à St-Etienne...
jeudi 29 novembre 2007, par
Ce texte va paraître dans le numéro de décembre du magazine municipal "Aujourd’hui Saint-Etienne", dans la rubrique "Tribune Libre" des élus.
Le diagnostic de la crise écologique est fait. Mais attention, certains ne voient dans la situation que l’opportunité de nouveaux gisements de profits, avec un simple coup de peinture verte sur le business. Et puis une autre crise menace l’humanité : la crise sociale, la pauvreté qui s’étend au Nord et ravage le Sud. Il y a bien une piste : affronter ensemble la crise écologique et la crise sociale. Remettre en cause la course à la croissance matérielle et la domination d’une oligarchie qui se gave et gaspille. Consommer moins et répartir mieux.
Maintenant, il faut des actes. Par exemple, notre ville peut reprendre en main les cantines scolaires. Pour garantir aux enfants une alimentation sans OGM, avec des produits issus de l’agriculture paysanne, et de plus en plus bio. Aider le développement des AMAP et de tous les circuits courts. Et soutenir la relocalisation de l’économie permet de créer des emplois...
Puisque les transports routiers de marchandises sur des centaines de kilomètres sont nocifs, et puisque de toutes façons l’épuisement du pétrole va les rendre si coûteux, est-ce bien le moment de construire une nouvelle autoroute, l’A45 ?
L’objectif de la mairie ne doit pas être d’”être attractifs” pour les couches aisées, ni de se vendre aux multinationales de l’eau, de la restauration collective, de la pub, de la grande distribution ou du BTP. Mais de développer des services publics, de construire des logements sociaux, de s’occuper des écoles et de l’éducation, de la culture (à ne pas confondre avec la communication), des transports en commun (moins chers !), de reprendre en main la gestion de l’eau qui n’aurait jamais dû être privatisée...
Mêlons-nous en ! Qui aurait pensé que ceux qui ont commencé à faucher les OGM il y a dix ans feraient le poids face aux multinationales de l’agro-industrie ? Aujourd’hui les cultures commerciales de ces éponges à pesticides sont suspendues. Et nous allons peut-être pouvoir faire inscrire dans la loi la liberté et le droit de produire et de consommer sans OGM...
Roger Dubien
conseiller municipal,
participant aux réseaux citoyens de St-Etienne