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Retraites : samedi 2 octobre à 10h à la Bourse du Travail de St-Etienne, à l’appel des syndicats
mercredi 29 septembre 2010
Non, la bataille des retraites n’est pas finie, l’équipe Sarkozy ne fera pas ce qu’elle veut, elle n’imposera pas une réforme profondément injuste qui recule l’âge du départ à la retraite à 62 et 67 ans.
L’organisation d’un vrai débat dans le pays sur une réforme des retraites et sur la place du travail et des travailleurs dans la société est indispensable. En fait, il est déjà commencé, et il va s’amplifier dans les mois et les années qui viennent, quoi qu’en disent Sarkozy et cette oligarchie dont il n’est que le mandataire actuel.
Après les énormes manifestations du 23 septembre, les syndicats ont proposé deux nouveaux rendez-vous : “une grande journée de rassemblements et de manifestations dans le pays le samedi 2 octobre pour conforter la mobilisation et permettre l’engagement de nouveaux salariés dans l’action”, et si ça ne suffit pas, le “12 octobre une nouvelle journée massive de grèves et de manifestations pendant le débat au Sénat” (qui commence le 5 octobre).
Le 23 septembre, contrairement à ce qu’espérait le gouvernement Sarkozy en misant sur un découragement du monde du travail suite au vote des députés UMP à l’Assemblée, la mobilisation à été énorme : à peu près 3 millions de manifestants selon les syndicats, en tous cas plus que le 7 septembre. Guerre psychologique oblige, le gouvernement a expliqué qu’il y avait moins de grévistes et moins de manifestants (997 000 - même pas un million - au lieu de 1 120 000 le 7 septembre... - et l’Elysée a expliqué qu’évidemment, c’est parce que depuis le 7 les salariés avaient réfléchi un peu et compris que cette réforme était bonne...). Tout ça fait partie du plan de communication mis au point de longue date. D’abord reconnaître l’ampleur des manifs : défilez, exprimez-vous, on en tiendra compte, sur des broutilles, évidemment on ne changera rien sur l’essentiel : on est responsables, nous. Puis ensuite : ça suffit, rentrez chez vous et retourner au boulot. Il y a un temps pour tout. De toutes façons, quoi que vous fassiez, on ne bougera pas sur l’essentiel...
Toutes celles et tous ceux qui sont allés dans les 231 manifestations du 23 septembre savent qu’il y avait plus de mode que dans les 213 du 7.
Pour Saint-Etienne, les syndicats avaient estimé 20 000 personnes le 7 et la police 18 000. Le 23, les syndicats ont dit 40 000 et la police 25 000 (ce qui fait donc environ +40%, selon la police).
La tentative de guerre des chiffres, c’est d’abord pour faire oublier l’essentiel : cette réforme qui recule l’âge de départ à la retraite, en particulier pour celles et ceux qui ont travaillé le plus, à 62 ans et 67 ans, est profondément injuste. C’est du Sarkozy plein pot. Une nouvelle fois, les riches, qui n’ont jamais été aussi riches, et dont certains viennent encore ces jours-ci d’empocher les chèques cadeaux du bouclier fiscal, sont comblés.
C’est ce qui n’est pas supportable.
La question des retraites sera au coeur de toute la période qui vient. Le débat dans la société aura lieu, de multiples façons. Et tout de suite, il faut que le gouvernement ouvre enfin la discussion avec les syndicats.
Samedi 2 octobre, pour St-Etienne, le rendez-vous est à 10h à la Bourse du travail, à l’appel des syndicats : Cgt, Cfdt, Cftc, Fsu, Unsa, Fo, Sud, Cgc.
A noter deux autres rendez-vous, dans les prochaines semaines : deux moments de discussion qui participeront aussi de la bataille des retraites :
mardi 19 octobre à 19h30 avec Bernard Friot, auteur de “l’enjeu des retraites” (Voir)
mercredi 24 novembre, avec Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, auteurs de “Le Président des riches - Une enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy” (Voir)
Les deux rencontres auront lieu au Remue-Méninges, 59 rue Désiré Claude à St-Etienne.