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Une marche avec les familles Rroms du nouveau bidonville du terrain Séverine
Ce mercredi 14 septembre à 15h, de Séverine (rue des Brunandières) à la place de l’Hôtel de ville.
mercredi 14 septembre 2011
Ce mercredi 14 septembre une marche est organisée à l’initiative du réseau de solidarité avec les rroms de St-Etienne.
Elle partira à 15H du nouveau bidonville qui s’est créé sur le terrain Séverine en face de la nouvelle caserne des pompiers, rue des Brunandières, et aboutira devant la mairie de St-Etienne place de l’Hôtel de Ville, en passant par la Comédie de St Etienne, devant la CAF et la Sécu, puis rue Ste-Catherine.
Elle est destinée à alerter les stéphanois et les pouvoirs publics sur la situation des familles qui ont trouvé refuge sur ce terrain (une centaine de personnes y séjournent dont 34 enfants sans eau ni sanitaire, ni électricité, voir photos jointes) ou sur bien d’autres familles encore qui "campent”, dans les parcs et jardins de la ville, à même le sol, avec les enfants qui vont en classe le lendemain ...
Une demande d’entrevue au Maire de St-Etienne a été faite. Une lettre ouverte adressée au préfet et au Maire de St-Etienne sera diffusée.
Depuis des années la préfecture et la mairie de St-Etienne pratiquent une politique systématique d’expulsion des familles rroms roumaines qui cherchent à survivre chez nous. Cette politique n’a rien réglé au contraire. Les famille sont là et l’on sait maintenant que quoi qu’il arrive elles resteront.
Chacun peut en faire le constat : avoir comme unique réponse l’expulsion des squats et des terrains qu’elles occupent faute de mieux a conduit à l’impasse. Un nouveau bidonville s’est recréé sur le terrain de Séverine en face de la nouvelle caserne des pompiers. Il y a là dans des cabanes une centaine de personnes dont plus de trente enfants, sans eau ni électricité, ni sanitaires. D’autres personnes seules ou en famille, avec des bébés, au moins 10 adultes avec une quinzaine d’enfants, couchent dans des squares ou sous des tentes et des arbres.
170 à 200 personnes sont ainsi à la rue, dans des cabanes ou des squats pourris, dont 70 à 80 enfants.
Cette politique d’expulsion est inhumaine, indigne et complique voir annule l’énorme travail des associations qui avec quasiment aucun moyen agissent pour la scolarisation, la socialisation et les loisirs des enfants. Actuellement malgré les conditions déplorables dans lesquelles la préfecture et la mairie les contraint à vivre, tous les enfants sont scolarisés, ont fait leur rentrée scolaire et pour l’instant vont à l’école. Plusieurs dizaines participent aux activités de loisir au local solidarité rroms.
Il est temps aujourd’hui de changer de politique. Ces familles sont là depuis de très longues années et vont rester là. Il est temps d’en prendre acte et de mettre en oeuvre des solutions d’accueil et d’hébergement digne, un accompagnement à la hauteur, comme certaines villes en France ont commencées à le faire.
Aujourd’hui l’argent existe pour ça : un fonds européen, le FEDER, géré par chaque région permet de financer des projets pour héberger, loger, accompagner ces familles. Il est peu utilisé faute de projets présentés par les mairies. Une telle politique pourrait s’appuyer sur le dynamisme des associations de notre ville. Et ici ce ne sont pas les possibilités qui manquent vu le nombre de friches et d’immeubles vacants sur la ville.
Des terrains aménagés, des lieux d’hébergements, des logement , ce serait mieux pour notre ville que des bidonvilles, des squats pourris, des personnes sous des arbres ou dans de squares.
Nous demandons qu’un travail partenarial entre la mairie, l’agglomération, la préfecture, le conseil général, le conseil régional et les associations soit engagé en cette direction.