Mon site SPIP

Accueil > FAQ - De la ferme au quartier > Des agrumes corses disponibles en vente directe en cagettes de 10 kilos à (...)

Avec De la Ferme au Quartier et une dizaine d’AMAP

Des agrumes corses disponibles en vente directe en cagettes de 10 kilos à partir de novembre

Clémentines, citrons, oranges, pomélos de la ferme “Au jardin de la Testa”, de Jean-Jacques Laurent à Sainte-Lucie de Porto Vecchio...

vendredi 6 septembre 2013

Tout a commencé par une proposition de l’Amap de St-Galmier, dont l’un des adhérents, venant d’une Amap de l’ouest de la France, proposait que sa nouvelle amap fasse venir des agrumes corses, comme son ancienne le faisait, suite à un accord avec une coopérative de la côte est de la Corse. Sauf qu’il fallait que la commande atteigne 80 caissettes de 10 kgs, pour faire une palette de 800 kgs, et ce 5 fois dans l’année. Difficile à réaliser à l’échelle d’une seule Amap. D’où discussion au sein du réseau des Amap de la Loire... Et finalement, pour de multiples raisons - aussi bien pratiques (plateforme à St-Etienne) que parce qu’elle souhaite développer une activité “groupement d’achat” - c’est De la Ferme au Quartier qui s’y est collé et a commencé à mettre sur pieds le projet. Quelques mois plus tard, la coopérative de paysans corses concernée a fait savoir que pour une raison de volume de production, elle ne serait pas en mesure de livrer pour la saison 2013-2014. Suite à contacts avec le CIVAM bio corse, c’est finalement avec Jean-jacques Laurent, paysan à Sainte-Lucie de Porto Vecchio, que tout se met en place.
(Voir http://www.civambiocorse.org)


La ferme de Jean-Jacques Laurent est en Corse du sud, sur la côte Est. Ce 30 août, il est venu à St-Etienne, rencontrer l’équipe de De la Ferme au Quartier et des animateurs d’une dizaine d’amap intéressées par ce projet. Et faire déguster des pomélos fraîchement cueillis. Une discussion passionnante sur la production des agrumes, ses méthodes de production, et le fonctionnement de sa ferme, conduite depuis une dizaine d’années en agriculture biologique... Et suite à cette rencontre, c’est parti !
Outre les adhérents de la FAQ, une dizaine d’amap sont donc d’ores et déjà parties prenantes. D’autres vont en discuter, d’autres encore relayer les informations sur cette possibilité. Etant entendu que les contrats (comme les contrats Amap d’ailleurs) sont des contrats consommateur-paysan, paysan représenté cette fois par son mandataire ici De la Ferme au Quartier.

Une vidéo sur la ferme de Jean-Jacques Laurent (vidéo réalisée en 2009)

5 livraisons : clémentines en novembre, clémentines et citrons en décembre, oranges en février, pomélos en mai et en juin

Concrètement, le contrat est pour 5 livraisons. Les cagettes seront de 10 kgs. Le prix de la cagette est de 28,50 € (transport compris).
Une cagette de 10kg contient 120 à 130 clémentines, ou bien 40 à 50 oranges, ou bien 25 à 30 pomélos. Si ça fait trop, on peut évidemment se mettre à deux familles pour faire un contrat (sachant que le contrat est établi par l’une des deux).
Mais ces fruits là, ça se conserve : 15 jours pour la clémentine et l’orange, une semaine à 10 jours pour le citron, 2 à 3 mois pour le pomélo.

Voici les dates convenues pour les 5 livraisons :
- 1ère livraison, mi novembre, semaine 46, de clémentines (10kgs)
- 2ème livraison, mi décembre, semaine 50, de clémentines ( 9 kgs ) et de citrons ( 1 kg )
- 3ème livraison, début février, semaine 6, d’oranges (10kgs)
- 4ème livraison, mi mai, semaine 20, de pomelos (10 kgs)
- 5ème livraison, mi juin, semaine 24, de pomelos (10 kgs)
Il y aura 2 à 3 calibres de fruits dans chaque cagette. Les pomelos seront expédiés non brossés, pour ne pas les ramollir.

Evidemment se pose la question du transport. Il se fait par palette de 800 kgs, soit 80 caissettes de 10Kgs. Compte tenu des engagements et contacts déjà pris, le projet va démarrer avec l’objectif de 2 palettes à chaque livraison, soit 160 caissettes, et donc 160 contrats.
135 personnes avaient déjà fait savoir fin juin qu’elles prendraient un contrat. Il y a donc encore possibilité de prendre d’autres personnes. Et pour une troisième palette par livraison, il faudrait passer à 240 contrats.
Les cagettes sont livrées à la plateforme de “De la ferme au quartier”, 2 esp. Bénevent (dans le technopole). Sans doute le mercredi ou le jeudi : les fruits seront cueillis le samedi et le dimanche, un transporteur récupérera les palettes le lundi à la ferme. Elles seront mises sur le bateau le lundi soir, puis livrées par camion à St-Etienne.

Les personnes seront prévenues par mail du jour de livraison. Les cagettes devront être récupérées le jour de la livraison ou le lendemain. Dans certaines Amap des dispositions sont prises pour une récupération collective...

Qui peut commander et comment ?
Ce n’est pas réservé aux adhérents actuels de la FAQ ou des Amap parties prenantes. Tout le monde peut commander. Il en coûte 0,50€ d’adhésion à la FAQ pour accéder à son activité de groupement d’achat.
concrètement, les personnes intéressées doivent donc remplir le contrat ci-dessous (en deux exemplaires dont l’un leur sera retourné), et le faire parvenir avec les chèques correspondants à “De la ferme au quartier”, 2 esp. Bénevent 42000 St-Etienne. Le paiement du contrat se fait en une ou plusieurs fois (on peut fractionner le paiement jusqu’à 5 fois, correspondant aux 5 livraisons). Les chèques sont à libeller au nom de “De la ferme au quartier”. Ils seront retirés en banque le lundi de la semaine précédent la livraison.

Télécharger le contrat agrumes

Pour toutes précision, ne pas hésiter à contacter la FAQ-De la Ferme au Quartier : 04 77 73 15 08 ou par mail à alimentation.solidaire@gmail.com
2, Rue Bénevent 42000 SAINT-ÉTIENNE
http://www.delafermeauquartier.org
horaires de 9h00 à12h00 et 14h00 à 17h00
Portable : 06 83 32 14 14 ou 06.83.28.82.17

Pour les personnes qui le souhaiteront, il y aura sans doute possibilité de 2 livraisons supplémentaires, indépendamment du contrat de 5 livraisons. Une livraison de clémentines en janvier ou en février, et/ou une livraison de pomélos fin août, à la rentrée. On en reparlera...

Jean-Jacques Laurent et le Jardin de la Testa à Sainte-Lucie de Porto Vecchio

La ferme de Jean-Jacques Laurent est située en Corse du Sud, sur la côte est, au sud de Bravone.
Voir : http://www.civambiocorse.org/
Elle a une superficie de 21 hectares, des terrains défrichés sur 40 ans et mis en culture par son père. Jean-Jacques Laurent a repris la ferme il y a 13 ans et décidé de passer en agriculture biologique (pour les fruitiers il faut 3 ans de conversion).
Le sol - avec un ancien lit de rivière - est caillouteux, schisteux. Les arbres font plonger leurs racines profondément pour aller chercher l’eau, et les oligoéléments qui donnent leur goût aux fruits. Le rendement est bien moindre que dans les champs plus riches de la plaine orientale plus au nord : ici il est de 5 à 7 tonnes d’agrumes à l’hectare, au lieu de 20 à 25 tonnes. Mais il donne aux fruits un goût très particulier. Jean-Jacques Laurent dit qu’on peut parler de “goût du terroir”, pour les fruits aussi, comme pour le vin.
Et le goût, ça compte ! Un produit cultivé en agriculture biologique est sain. Qu’il soit bon est autre chose... (A noter que dans des serres industrielles d’Espagne, des fraises - y compris bio ! - sont “cultivées” avec dans leur arrosage un produit qui leur donne artificiellement le goût de fraise. Pas de goût du terroir possible alors puisque c’est du hors sol)

Au jardin de la Testa, c’est 3,5 hectares de clémentines (la “caffin” qui commence fin octobre et la “commune”), 1,75 hectare d’oranges (la “valencia late” et la “navel”, récoltées de décembre à mai), 1,5 hectare de pomélos (de fin février à juin-juillet), et 1 hectare de citrons (de décembre à février-mars).
En plus des agrumes, la ferme produit des pêches-nectarines (sur 11 hectares - les pêches-nectarines sont le seul fruit pour lequel la ferme n’est pas en AB, à cause d’un traitement, pour le moment non remplaçable pour la variété d’arbres plantée, contre la cloque du pêcher), des cerises, des abricots, des fraises, des poires, des amandes, des noisettes, et des légumes.
Jean-Jacques Laurent privilégie la vente directe : à la ferme (surtout en saison estivale), dans une amap locale, sur le marché de Porto Vecchio, auprès des Amap du bassin d’Annecy en Haute-Savoie. Et puis il vend à des moyennes et petites surfaces de la région, directement sans passer par les centrales d’achat.

Le prix de 2,85€/kg transport compris pour les 5 livraisons est le résultat d’un accord global. Car les prix de vente habituels sont différents selon les agrumes et selon le mois (la clémentine est vendue en gros à 3,20-3,40€ en début de saison, l’orange est vers 2,80 fin décembre, le pomélo est vers 2,50, le citron vers 2,50...)

Produire des agrumes en agriculture biologique est tout un métier. Par exemple pour le pomélo - 9 tonnes produites - qui est l’un des produits phares du Jardin de la Testa.
Habituellement, les producteurs de pomélos cueillent par exemple la totalité des fruits avant le mois de juin et les mettent en chambre froide - ce qui ne change pas le goût mais abîme le parfum - car vers la mi-juin, avec la chaleur, arrive la mouche méditerranéenne Cératite, qui pique le pomélo et le fait tomber en 3 jours, en le rendant immangeable. Jean-Jacques Laurent tient à cueillir ses fruits au fur et à mesure des ventes - ce qui donne les pomélos très doux et sucrés qu’on a goûtés le 30 août.
Mais pour pouvoir faire ça, il doit pratiquer un piégeage massif de la mouche cératite (avec un piège à appât alimentaire pour 4 arbres. Chaque piège coûte 10€ et un hectare c’est 440 arbres. Ce piégeage coûte donc 1100€ à l’hectare !
JJ Laurent a aussi expliqué sa bataille contre c’est la cochenille du murier, qui fait des dégâts sur les pêchers (“cochenille blanche du pêcher”)...

Le 30 août, on a eu aussi aussi des explications sur l’IGP - Indication Géographique Protégée “clémentines corses” . Il s’agit d’un label européen destiné à protéger les clémentines corses, suite au fait que des producteurs espagnols se sont mis à alimenter le marché avec des clémentines cueillies avec leurs feuilles, ce qui était un signe habituel de reconnaissance des clémentines corses.
JJ Laurent a du bien entendu demander l’IGP “clémentines corses”. Elle doit être demandée chaque année en début de saison en faisant analyser un lot de fruits qui doivent avoir un certain taux de sucre et d’acidité. C’est aussi simple que cela... Sauf qu’il en coûte chaque année au paysan entre 2500 et 3000€ pour avoir le droit d’afficher la précieuse étiquette.

On a parlé aussi de la couleur des clémentines et des oranges... La clémentine peut être verte à maturité ! Elle vire à l’orangé sous l’action du froid, ou plus précisément des différences de température entre le jour et la nuit. On peut aussi obtenir cette coloration orangée en pulvérisant un produit sur les arbres... Chose que l’IGP clémentine corse interdit...