Mon site SPIP

Accueil > C’est notre histoire > Il y a 100 ans, le génocide arménien... "hommes, femmes et enfants qui ne (...)

Il y a 100 ans, le génocide arménien... "hommes, femmes et enfants qui ne voulaient que vivre..."

mardi 10 mai 2016

A lire sur le site LMSI-Les mots sont importants, ce texte que Pierre Tevanian consacre au livre de l’écrivaine et militante turque Pinar Selek :
"Réflexions anti-héroïques à partir d’un grand petit livre de Pinar Selek"
... Où il est question entre autres d’un million et demi de morts, beaucoup sans sépulture, et d’un autre million d’orphelins exilés, de quelques exilés de l’intérieur, de Turquie et d’ailleurs, de 1915 et de 2016, de catastrophe et de tragédie, de victimes et de héros, de survivance et de révolte, de peur et de colère, du mythe sublime et de ses méfaits, de l’humanité ordinaire et de son inaliénable dignité.
"Les murmures des rebuts de l’épée prennent enfin voix et se transforment en cris."...


la suite est à lire à http://lmsi.net/Hommes-femmes-et-enfants-qui-ne

Pierre Tevanian remarque que "le Parlement français n’a reconnu le génocide qu’en 2001 (et sans en mentionner les responsables), ce qui signifie que dans la massive diaspora française, ma génération, les précédentes et la suivante ont grandi dans l’amnésie, le déni et le silence absolus (il a fallu attendre 1980, les attentats de l’ASALA, et la diffusion d’un premier documentaire télévisé en 1981 pour qu’apparaisse l’ombre d’une visibilité publique). Aujourd’hui encore, un siècle après les faits, les programmes scolaires, les lieux de mémoire officiels, la culture de masse, bref l’ensemble des institutions qui construisent la mémoire collective majoritaire, n’accordent qu’une place dérisoire à l’événement et à ses suites. Aucun nom propre, de victime, de survivant, de lieu de déportation ou d’extermination, n’est entré dans la culture commune que promeut l’État français : il n’y a pas – dans ladite culture commune – d’Auschwitz arménien, ni d’Anne Frank arménienne, ni de Primo Lévi arménien... Par ailleurs, on ne croisait, à la Marche du centenaire comme à toutes les précédentes, chaque 24 avril, j’en suis désolé mais c’est ainsi, quasiment que des gueules d’Arméniens. À l’échelle mondiale enfin, le génocide n’a été reconnu, entre 1965 et aujourd’hui, que par une vingtaine de pays, parmi lesquels ne se trouvent ni le gendarme du Monde (les Etats-Unis) ni l’Etat responsable du génocide et de son effacement (la Turquie)."