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à l’invitation du collectif Zérogm42

Conférence-débat avec le Dr Luc Belzunces “Déclin des abeilles : différentes hypothèses et action des pesticides et autres stresseurs environnementaux” au France jeudi 24 mai à 20h30

A 18h30, projection du film de Mark Daniels : "Le mystère de la disparition des abeilles". Dans l’après-midi, Luc Belzunces rencontrera des apiculteurs dans le Forez...

samedi 31 mars 2012

Luc Belzunces est un chercheur, responsable du Laboratoire de Toxicologie Environnementale de l’INRA à Avignon - Unité de recherche 406 Abeille et Environnement.
Il sera dans la Loire le jeudi 24 mai.
Il est connu entre autres pour avoir mis en évidence des conséquences des pesticides sur les abeilles. (Très récemment, Luc Belzunces a participé aussi à l’étude et au rapport d’expertise collective commandés par l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail sur les “effets sanitaires du Bisphénol A” - Voir)

De 15h à 18h, il rencontrera à la coopérative d’élevage de Chalain le Comtal, à Sourcieux, (près de Montrond les Bains - sortie Montbrison, sur l’A72) des apiculteurs professionnels et amateurs de la Loire, avec leurs associations.
Pour plus d’informations sur cette rencontre, prendre contact avec Olivier Gachet (Le bost de Fortunières, 42560 Chazelles sur Lavieu - miel.ogachet@orange.fr)

A 20h30, à l’invitation du collectif Zérogm42, il fera une conférence suivie d’un débat sur “Le déclin des abeilles : différentes hypothèses et action des pesticides et autres stresseurs environnementaux", au cinéma Le France, 8 rue de la Valse à St-Etienne.
Auparavant, à 18h30, sera projeté le film de Mark Daniels : "Le mystère de la disparition des abeilles" (Arte - 2010).

Pourquoi cette journée ? Parce que la question des abeilles et des apiculteurs est devenue très importante. Elle est intimement liée à celle des pesticides et des OGM pesticides, qui tuent les abeilles, ruinent les apiculteurs et menacent la biodiversité cultivée et sauvage. C’est pourquoi le collectif Zérogm 42 invite à creuser cette question, et à prendre connaissance des derniers résultats des recherches conduites dans ce domaine.

Accueil au cinéma Le France (8 rue de la Valse à St-Etienne) à partir de 18h.
Restauration possible, notamment de 18h à 18h30 et de 20h à 20h30.
Entrée pour la soirée, film + conférence : 5 euros.

Cette soirée bénéficie pour son organisation d’un soutien financier de l’association régionale Res’OGM Info, financée par la région Rhône-Alpes pour contribuer à une information indépendante sur les OGM.

Le film documentaire de Mark Daniels : "Le mystère de la disparition des abeilles"

Ce film se veut une “Enquête sur un désastre écologique mondial qui pourrait mettre en péril l’humanité toute entière”.
Voir sur le site d’ARTE : http://www.arte.tv/fr
Il dure 90 mn, est sorti en 2010, co-produit par ARTE France, Telfrance, Galafilm

la bande annonce

“Aujourd’hui, un tiers de notre nourriture dépend directement de l’abeille, le pollinisateur (*) agricole le plus important de notre planète. Or, depuis plusieurs années, des millions d’abeilles disparaissent mystérieusement. Pourquoi ? Serons-nous capables de faire face à cette catastrophe annoncée ?

Des ruches désertées. À l’extérieur, pas de cadavres. À l’intérieur une reine en bonne santé, des larves viables et une poignée de jeunes ouvrières affaiblies. Mais nulle trace des ouvrières. C’est le syndrome d’effondrement des colonies, un mal foudroyant qui décime les colonies d’abeilles par centaines de milliers depuis 2006. Cette situation d’urgence menace de précipiter un peu plus le déclin inexorable des abeilles. Elles constituent un rouage irremplaçable de notre agriculture. Sans abeille, pas de pollinisation des fleurs, et sans pollinisation, pas de fruits ni de légumes.

Contrainte de trouver une solution, l’humanité est confrontée à un problème aux ramifications multiples et entrecroisées, que le film de Mark Daniels décortique point par point. Il plante ainsi sa caméra dans les gigantesques champs d’amandiers de Californie, dont le poids dans l’économie locale entraîne les agriculteurs dans une perpétuelle fuite en avant. En manque d’abeilles en 2005, ils en importent en masse d’Australie ; un an plus tard, le syndrome d’effondrement des colonies apparaît. Saturant leurs plantations de pesticides, obligeant des milliards d’abeilles à des transhumances éreintantes, remplaçant fréquemment leurs reines, ils jouent aux apprentis-sorciers de la biologie.

Aujourd’hui, les études scientifiques ont prouvé que nous devons faire face à une multiplicité de facteurs. Mais récemment, de nouvelles recherches ont révélé que les interactions entre ces différents facteurs amplifient fortement leurs effets. Impossible, par exemple, d’incriminer les seuls pesticides comme dans les années 1990. En revanche, combinés à un virus, ou à un champignon, les effets de ces produits pourraient être multipliés. Est-ce là la réponse à l’énigme ?

Efficace et rigoureuse, l’enquête menée par Mark Daniels, qui a nécessité 18 mois de tournage, réussit le tour de force de rendre avec clarté un problème aux enjeux complexes. Dans les champs où les abeilles butinent, derrière l’œilleton des microscopes ou auprès d’un apiculteur écossais philosophe, sa caméra fait le tour d’une planète apicole expressive et diverse, qui doute et s’interroge.

(*) La pollinisation est le transport des grains de pollen (élément mâle), sur le pistil (élément femelle) de la fleur pour assurer la fécondation. Ce transport est effectué par le vent, les insectes ou d’autres animaux.

Le mystère de la disparition des abeilles - Les intervenants du film, scientifiques et apiculteurs...

Le film donne la parole à des scientifiques et à des apiculteurs.

 Les scientifiques 

- France : Bernard Vaissière, INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), conseiller scientifique du film, il est chargé de recherches au laboratoire de pollinisation et écologie des abeilles, Unité abeille et environnement - Yves Leconte, INRA, Directeur du Laboratoire de biologie et de protection de l’abeille, Unité abeille et environnement - Luc Belzunces, INRA, Laboratoire de toxicologie environnementale, Unité abeille et environnement
- Allemagne : Randolf Menzel, neurobiologiste, Université libre de Berlin
- Canada : Peter Kevan, entomologiste, Université de Guelph - Mark Winston, entomologiste,Toronto - Laurence Packer, entomologiste, spécialiste mondiale des abeilles sauvages, Université de York
- Etats-Unis : May Berenbaum, entomologiste, membre du groupe de travail du CCD, Université de l’Illinois - Gene Robinson, généticien, chef de l’équipe qui a séquencé le génome de l’abeille, Université de l’Illinois - Dennis Van Engelsdorp, entomologiste, membre du groupe de travail du CCD, Université Penn State - Maryann Frazier, entomologiste, membre du groupe de travail du CCD, Université Penn State - Paul Ehrlich, co-fondateur de l’étude de la co-évolution, Centre de Conservation Biologique, Stanford - Frank Eischen, biologiste, Département d’Agriculture - Jeff Pettis, Laboratoire de Recherche sur les abeilles, Département de l’Agriculture.

 Les apiculteurs  

- France : Henri Clément, Président de l’UNAF - Jean Brun et Rémi Brun - Nicolas Géant
- Allemagne : Christoph Koch - Karl Rainer Koch
- Canada : Ben Hogan - Dr. Tibor I. Szabo et son fils Tibor P. Szabo
- Écosse : Graham White - Willie Robson
- Etats-Unis : John Miller - Ron Spears

(Source : ARTE)

Les causes de la mort des abeilles - Quelques notions pour comprendre le Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles ou CCD

Quelques chiffres (de 2010) :
Depuis 4 ans, en Europe et aux États-Unis, les apiculteurs ont perdu jusqu’à 80 % de leurs cheptels. En 2007, le taux de ruches abandonnées
atteignait 80 % dans les régions les plus touchés.
En Europe, de nombreux pays ont annoncé des pertes importantes dès l’an 2000. Dans les ruchers les plus touchés, jusqu’à 90 % des abeilles sont supposées mortes, car non rentrées à la ruche.
En France, entre 1995 et 2005, les pertes de ruches ont été jusqu’à 400 000 par an sur 1 350 000 ruches ! 1500 apiculteurs ont dû cesser leur activité.

Le Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles ou CCD (pour « Colony Collapse Disorder ») décrit le fait que des abeilles domestiques, à n’importe quelle époque (hors hiver où la ruche est en quasi-sommeil) ne rentrent pas dans leur ruche et « disparaissent » massivement (aucun cadavre dans la ruche ou à proximité). Les pertes sont brutales : une colonie entière peut disparaître en une seule nuit. Curieusement, la reine abandonnée semble en bonne santé et souvent continue à pondre, alors qu’il n’y a plus assez d’ouvrières pour s’occuper du couvain. Les quelques abeilles restées à la ruche (de jeunes adultes) semblent manquer d’appétit et la production de miel chute fortement. (Source Wikipedia)

Plusieurs causes possibles :

- Les produits chimiques. On a découvert jusqu’à 170 produits chimiques différents dans les ruches de colonies malades et de colonies saines.
Certains échantillons de pollen dans les alvéoles en contiennent jusqu’à 35 types ! Bien qu’aucun produit chimique à lui seul ne semble être la cause du syndrome, les pesticides affaibliraient les abeilles. Ainsi, de nouveaux pesticides appelés néonicotinoïdes sont suspectés d’avoir un effet imprévu sur leur capacité à s’orienter et à mémoriser leur chemin. Sans cette mémoire, l’abeille ne peut pas rentrer à la ruche, et la colonie dans son ensemble risque de s’effondrer.
La France est le 1er utilisateur européen de pesticides, avec 70 000 à 120 000 tonnes utilisées chaque année. Au niveau mondial, elle se place au 3ème rang après les USA et le Japon !

- Le Varroa. Le Varroa, et particulièrement le Varroa destructor, est un acarien présent chez l’abeille domestique. Il les affaiblit et propage des infections virales. Véhiculé sur tous les continents (sauf l’Australie) par des transferts d’abeilles reproductrices ou de ruches, il reste une des causes initiales ou partielles possibles.

- Des parasites. Des champignons tels que le Nosema Ceranae et Nosema apis infectent les abeilles en envahissant leur tube digestif et provoquant une dysenterie. Mais l’infection est trop faible pour être mortelle à elle seule.

- Le virus israélien de la paralysie aiguë. Avec ce virus, l’abeille est prise de tremblement, puis de paralysie. En général, elle meurt à l’entrée de la ruche. Les symptômes sont donc différents de celui du CCD, mais le virus est présent dans la plupart des colonies malades.

- L’agriculture intensive. Des apiculteurs spécialisés dans la pollinisation à échelle industrielle font voyager leurs abeilles sur des dizaines de milliers de kilomètres pour polliniser d’immenses zones de monocultures (amandiers de Californie par exemple). Ces déplacements incessants provoquent stress, désorientation, infections et détruisent les notions d’espace et de saisons. Cette agriculture intensive réduisant la variété et le nombre des fleurs, les abeilles souffrent également de déséquilibre alimentaire. En 2005, cette « économie mondiale de la pollinisation » a été évalué à plus de 153 milliards d’euros.

(source ARTE)

Mars 2012 : l’UNAF-Union Nationale de l’Apiculture Française, redemande l’interdiction du Cruiser et autres pesticides néonicotinoïdes

Abeilles, Cruiser et Néonicotinoïdes : arrêtons enfin le massacre !

Télécharger le communiqué de l’UNAF


Janvier 2012, action de Faucheurs Volontaires, d’apiculteurs et de paysans à Trèbes : Monsanto pris la main dans le sac de semences OGM et de pesticides interdits