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OGM : Fauchage d’une parcelle de tournesol muté (VrTH) dans les Pyrénées Orientales

Début juillet les Faucheurs avaient neutralisé un stock de soja Round Up Ready dans le port de St-Nazaire.

vendredi 19 août 2016

Communiqué de presse des Faucheurs Volontaires d’OGM

Les Faucheurs Volontaires d’OGM ont procédé à la destruction d’une parcelle de plus de 3ha, de semences de tournesols rendus tolérants aux herbicides (Variété rendue Tolérante aux Herbicides : VrTH), située dans le département des Pyrénées Orientales, sur la commune d’Elne, route du Bocal du TECH.

Depuis 2013, l’entreprise NIDERA loue des terres aux agriculteurs pour y cultiver des semences de tournesols préparant des hybrides VrTH destinés à être semés dans toute la France.
Dès le printemps 2013, différentes entités opposées aux VrTH ont alerté les autorités sur la caractère nocif de ces cultures : réunions avec la Chambre d’Agriculture, le GNIS, le Conseil Général, les responsables locaux de NIDERA.
Les media locaux se sont faits l’écho de ces préoccupations.
La population a été invitée à manifester son opposition, en plantant des graines de tournesols bio : 3000 sachets de graines ont été distribués.

Malgré cela, les Faucheurs Volontaires constatent la persistance de cultures de semences de tournesols, dans l’opacité la plus totale.
Les Faucheurs Volontaires dénoncent les conséquences des cultures de tournesols VrTH, identiques à celles des transgéniques :
- l’atteinte à l’environnement par multiplication des résistances à l’herbicide Imazamox, et, par conséquent, l’augmentation des doses d’herbicides déversés dans les champs de tournesols,
- l’atteinte à la santé puisque l’herbicide se retrouve dans la plante et donc, dans l’huile,
- l’absence de réglementation de ces cultures : pas d’autorisation de mise sur le marché, pas d’information, pas de traçabilité : le consommateur doit subir sans pouvoir choisir,
- la mainmise sur le vivant par dépôt de brevets, ayant pour but d’empêcher à terme, la libre circulation de toutes les semences.

Les Pyrénées Orientales où sont cultivées les semences de tournesols sont un maillon à l’origine des cultures d’hybrides de tournesols VrTH.
Même si le département ne subit pas directement toutes les conséquences néfastes de ces cultures, les Faucheurs Volontaires ne peuvent rester passifs face à leur dissémination : ils doivent faire ce qui est en leur pouvoir pour les empêcher :
Prenant acte de l’indifférence des autorités et des entreprises semencières quant aux conséquences inacceptables des VrTH, les Faucheurs Volontaires ont procédé à leur destruction.

Les Faucheurs Volontaires demandent : un moratoire sur les VrTH cultivés en France : colza et tournesol, en attendant que leurs conséquences sociales et environnementales soient évaluées par un organisme indépendant.

Perpignan, le 2 août 2016

Le 3 juillet, les Faucheurs Volontaires avaient neutralisé un stock de tourteau de soja Round Up Ready (soja pesticide) dans le port de Saint-Nazaire, pour le rendre impropre à la consommation animale.

Des Faucheurs Volontaires d’OGM venu-e-s de toute la France ont neutralisé un stock important de tourteau de Soja Round Up Ready (OGM / Pesticides) pour le rendre impropre à la consommation animale. La neutralisation s’est effectuée à l’aide d’eau déversée grâce aux lances incendie situées dans le hangar de stockage. Le Soja transgénique était entreposé dans les silos situés sur le port de Saint Nazaire. Cette action a pour objectif de rappeler que les faucheurs volontaires sont opposés aux importations d’OGM.
Le port de Saint Nazaire est le premier port français pour l’importation de matières premières destinées à l’alimentation animale, et le tourteau de Soja est la base de ce trafic. Plus de 1,5 millions de tonnes de soja - en majorité OGM - transite par ce port par an, en provenance quasi-exclusive d’Amérique du Sud. Ce tonnage représente environ 1/3 du Soja OGM importé en France chaque année (4,5 millions de tonnes).

En Amérique du Sud, la monoculture du Soja OGM contribue à la destruction des forêts, à l’expropriation des paysans, à la violation des droits humains, à la mise en danger des travailleurs et des riverains des exploitations par l’usage massif des pesticides. En continuant les importations d’OGM, les entreprises d’alimentation animale et l’état français soutiennent les firmes agrochimiques comme Monsanto contre le bien commun et la souveraineté alimentaire des pays.

Les consommateurs ne savent pas qu’ils mangent des produits issus d’animaux nourris aux OGM. Nous demandons l’étiquetage de tous les produits alimentaires contenant des OGM afin de garantir aux citoyen-ne-s le droit de savoir et de choisir de manger sans OGM. Nous demandons des études indépendantes sur la toxicité des OGM et des pesticides dans l’alimentation, et sur leurs impacts sanitaires et environnementaux. Nous demandons au gouvernement l’application du principe de précaution par l’instauration d’un moratoire sur les importations d’OGM. Des alternatives sont possibles : développement d’une filière soja non OGM, développement des cultures de protéines végétales.

Le collectif des Faucheurs Volontaires continue et continuera ses actions de désobéissance civile non violente pour alerter la société et pour faire cesser les effets désastreux - chez nous, comme en Amérique du Sud - des importations massives de Soja OGM. Ni dans les champs, ni dans les assiettes, les OGM nous n’en voulons pas !