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Un rapport de communautés paysannes

Mexique : La contamination par le maïs modifié génétiquement est bien pire que ce que l’on redoutait

lundi 13 septembre 2004, par Sylvette Escazaux

En Octobre 2003 nous recevions un rapport alarmant émanant de nombreuses associations de paysans du Mexique qui, après avoir fait procéder à des tests scientifiques, s’étaient rendu compte que leur maïs était contaminé par des variétés OGM.

Pour les paysans mexicains, le maïs n’est pas seulement une denrée alimentaire principale et un moyen de subsistance mais il est le fondement de leurs rites culturels et leur identité : la relation qu’entretiennent les habitants des zones rurales du Mexique avec cette plante est de l’ordre du sacré. En touchant au maïs, les multinationales, avec la complicité des politiciens mexicains, ont atteint l’âme d’un peuple.

Méprisant les cultures - au sens agricole et au sens culturel qui lui est lié - des peuples, les multinationales se chargent d’obtenir des gouvernements qu’ils "prennent les mesures qui s’imposent" en cas d’opposition. C’est ainsi que récemment, en France, nous avons vu 200 gardes mobiles blesser 60 personnes parmi les 800 femmes, enfants, personnes âgées et hommes qui s’étaient pacifiquement rassemblés pour faucher d’un seul geste les épis génétiquement modifiés, les pseudo généticiens mortifiés et les lobbies financièrement affamés. Les médias complices se sont bien gardées de relayer l’information, à quelques exceptions près.

Lorsque quelque chose est réellement fondé et en accord avec la vie, il n’est nul besoin d’avoir recours à la force pour l’imposer car chaque être humain reconnaît alors dans son for intérieur la pertinence de l’orientation choisie. Aussi ce déploiement de violence révèle-t-il la vraie nature de ce qui est en jeu : pour pouvoir obtenir le monopole sur la vente des semences et des pesticides qui leur sont associés, et les profits colossaux qu’engendreront un tel monopole, les multinationales sont prêtes à tout et les politiciens doivent leur emboîter le pas pour ménager leurs propres intérêts. Le projet des OGM n’est donc qu’une ultime tentative de domination d’intérêts particuliers, initié et appliqué au mépris de toute vie.
Ce rapport des paysans mexicains nous montre que face à ces agressions, la résistance solidaire et non-violente aura raison de l’arrogance néo-libérale : la lutte contre les OGM est fondée sur la vie, elle ne peut donc échouer.

Sylvette Escazaux.

Ce rapport date d’octobre 2003, il a été envoyé par Johannes, du réseau Globenet3 et traduit par Sylvette Escazaux. Il est également publié sur le site d’Attac-89 (Yonne)

 Rapport issu de : Communautés locales agricoles d’Oaxaca, Puebla, Chihuahua, Veracruz, et les groupes CECCAM, CENAMI, etc.. CASIFOP, UNOSJO, AJAGI
Mexico City, Mexique, 9 Octobre 2003
 

"* La Contamination a été relevée dans les champs de maïs des états de Chihuahua, Morelos, Durango, Etat de Mexico, Puebla, Oaxaca, San Luis Potosí, Tlaxcala et Veracruz

* Les analyses montrent une contamination avec la variété Starlink génétiquement modifiée (GM), variété interdite à la consommation humaine aux Etats Unis. Certains plants ont montré la présence de deux, trois et quatre types GM différents, tous brevetés par des multinationales de la biotechnologie.

* Les Communautés locales agricoles Mexicaines exigent un arrêt des importations de maïs, la poursuite du moratoire sur le semis de maïs GM, et le rejet de la Loi sur la Biosécurité actuellement devant le Congrès Mexicain.

Des représentants des communautés locales agricoles des états de Oaxaca, Puebla, Chihuahua, Veracruz, et le Centre d’Etudes sur le Changement Rural à Mexico (CECCAM), Le Centre des Missions Locales, (CENAMI), le Groupe d’ Action sur l’Erosion, le groupe Technologie et Concentration (ETC), le Centre d’Analyse Sociale, d’Information et de Formation Populaire (CASIFOP), le syndicat des organisations Sierra Juarez de Oaxaca (UNOSJO), l’ Association Jaliscan d’Aide aux Groupes Locaux (AJAGI) ont fait connaître les résultats de leurs propres recherches indépendantes et leurs conclusions de la présence de contamination transgénique dans neuf états Mexicains : Chihuahua, Morelos, Durango, Etat de Mexico, San Luis Potosi, Puebla, Oaxaca, Tlaxcala et Veracruz. Les analyses ont été effectuées sur 2000 plants (en 411 groupes d’échantillons), provenant de 138 communautés locales agricoles.

Dans 33 communautés (24% du total des échantillons) de neuf états, les tests ont révélé la présence de transgènes dans le maïs indigène. Les résultats montrent des pourcentages de contamination allant de 1.5% à 33.3%, lors d’une seconde série d’analyses.

Dans les échantillons des neufs états positifs au test, une contamination génétique a été trouvée et coïncide avec la protéine Bt-Cry9c, qui caractérise la variété Starlink, protégée par un brevet Aventis (Bayer), interdite à la consommation humaine et actuellement retirée de la vente. Dans ces mêmes états, d’autres traces du Bacille Thuringiensis (Bt), utilisé pour créer des variétiés de maïs transgénique Bt par les firmes incluant Monsanto et Novartis/Syngenta, ont été trouvées aussi, ainsi que la présence de la protéine CP4-EPSPS protégée par un brevet Monsanto et utilisée pour créer un maïs génétiquement modifié pour résister aux herbicides.

Ces analyses ont été effectuées avec des kits de détection du commerce de la marque Agdia, appliquant le test DAS ELISA. La première série de tests a été pratiquée par les membres des communautés et les organisations elles-mêmes, avec l’assistance technique et le soutien des biologistes de l’ Université Autonome Nationale de Mexico (UNAM).

La seconde série de tests a été pratiquée par un distributeur de kits au Mexique.

« Nos analyses confirment le relevé de contamination de maïs indigène précédemment divulguée au public par les chercheurs Chapela et Quist de l’Université de Californie à Berkeley et par L’Institut National d’Ecologie (INE) et le Conseil National sur la Biodiversité (CONABIO).

« Maintenant nous voyons que la contamination s’est étendue au moins jusqu’aux régions du Sud, du Nord et du Centre du pays » a déclaré Ana de Ita du CECCAM. Elle a ajouté, « Ceci est juste un petit exemple, mais il indique la gravité du problème. Si nous trouvons une contamination dans des échantillons pris au hasard provenant des communautés éloignées des centres urbains et dans des communautés qui ont toujours utilisé leurs propres graines, alors le problème est beaucoup plus largement étendu.

La présence de Starlink est particulièrement alarmante car elle se termine dans le maïs que ces communautés consomment. Les plants dans plusieurs communautés qui contiennent deux, trois, et même quatre transgènes différents indiquent que la contamination a été là depuis des années, et que ce maïs contaminé sur les petites exploitations s’est croisé pendant des générations de cultures pour avoir incorporé tous ces traits différents dans son génome. »

Silvia Ribeiro du groupe ETC a prévenu que « La production américaine récente de maïs génétiquement modifié pour produire des substances allant des plastiques et adhésifs aux spermicides et produits abortifs engendre un risque encore plus grand de contamination.

Il y a eu beaucoup de cas au Nebraska et dans l’Iowa d’évasion accidentelle de maïs modifié pour produire des substances non-consommables. Si nous trouvons déjà une contamination dans des zones reculées du Mexique, où la culture de maïs GM est interdite par la loi, comment pouvons-nous garantir que ces autres types ne vont pas se répandre aussi ? »

Ribeiro poursuit : « Comme tous les produits GM dans le monde, les protéines détectées sont sous brevet. La firme Monsanto qui détient 90 % du marché mondial des produits agricoles génétiquement modifiés a déjà gagné un procès contre le fermier Canadien Percy Schmeiser en l’attaquant pour utilisation illégale de leur brevet, alors même que les champs de Schmeiser avaient été contaminés par accident par le maïs GM de Monsanto. Il y a 2000 cas similaires répertoriés par Monsanto et d’autres firmes biotech contre des fermiers au Canada et aux USA. »

Elizabeth, agricultrice de l’état Veracruz, a déclaré : "Les firmes elles-mêmes devraient être poursuivies pour contamination. Nous dénonçons publiquement leur responsabilité, et nous ne permettrons aucune poursuite judiciaire entamée par elles, dans aucune partie du Mexique, car ce sont elles qui ont endommagé notre maïs avec leurs produits génétiquement modifiés.

Pedro, un membre d’une communauté locale dans le Chihuahua, s’est fait l’écho d’un point de vue exprimé par beaucoup de représentants des communautés rurales affectées, en disant que pour eux la contamination de leur maïs est une atteinte à leurs racines culturelles les plus profondes et une menace pour leur source de subsistance vitale et leur autonomie.

« Nos semences, notre maïs, c’est la base de la souveraineté alimentaire de nos communautés. C’est beaucoup plus que de la nourriture, cela fait partie de ce que nous considérons comme sacré, de notre histoire, de notre présent et notre futur. »

Baldemar Mendoza, un fermier d’Oaxaca, a rapporté à la conférence d’ information que des plants déformés, avec des caractéristiques GM, avaient été trouvés à Oaxaca et dans d’autres états. « Nous avons vu beaucoup de difformités sur le maïs, mais jamais comme celles-ci. Un des plants déformés d’Oaxaca que nous avons conservé a présenté trois différents transgènes suite aux tests.

Les personnes âgées de la communauté disent n’avoir jamais vu ce genre de difformités. »

Il a aussi assure que des représentants du gouvernement sont venus dans sa communauté lui dire de ne pas s’inquiéter au sujet de la contamination, parce que les semences GM sont disponibles dans des pays depuis cinq ou six ans et qu’il n’y a pas de preuve que les semences

GM sont nuisibles à la santé. « Mais nous avons nos propres preuves » a rétorqué Mendoza. "Nous avons 10 000 ans de preuve que notre maïs est bon pour notre santé. Le contaminer avec du maïs génétiquement modifié est un crime contre toutes les communautés rurales qui ont cultivé et amélioré le maïs pendant des millénaires au bénéfice de l’humanité."

Alvaro Salgado du CENAMI a cité un poème qui souligne le rôle du maïs dans les communautés Mexicaines. « C’est notre mère parce qu’il nous donne la vie, il nous donne unité et identité, nous enfants d’une même famille. Il nous fait aimer notre mère la terre et ne pas l’abandonner. Il fait de nous des peuples.

Nous partageons le maïs avec joie, mais personne n’a le droit de s’en servir comme s’il en était propriétaire, le maïs peut nous nourrir tous, mais nous ne pouvons nous l’approprier. Nous entretenons une affection réciproque, c’est pourquoi nous le protégeons des renards, des coyotes et des rats. Nous ne voulons pas qu’il disparaisse, car c’est grâce au maïs que nous existons. »

« La contamination n’est pas seulement un problème de plus », a dit Salgado.

C’est une agression contre l’identité Mexicaine et ses habitants d’origine.

C’est pourquoi les communautés et les organisations ont décidé de prendre les choses en main.

"Nous ne laisserons pas les mêmes techniciens et compagnies qui nous ont donné des semences chimiques et hybrides venir nous dire maintenant de ne pas nous inquiéter et que la solution est leurs semences. Nous voulons nos semences et nous allons les défendre et les sauver."

Carlos Chavez de AJAGI notait peu après : "Pendant les deux années durant lesquelles le gouvernement a été informé des contaminations, il n’a rien fait pour déterminer à quel point elle était répandue ou pour stopper les sources de contamination.

A l’exception des études faites par INE-CONABIO, il n’a pas rendu public les résultats des études gouvernementales, telles celles menées par le Ministère de l’Agriculture (SAGARPA)." Chavez a également noté que Victor Villalobos, le délégué du Ministère à la Commission Interne pour la Biosécurité et les Organismes Génétiquement Modifiés (CIBIOGEM) a déclaré publiquement que "la contamination à Oaxaca est un laboratoire naturel" et appelé à la levée du moratoire sur les semis de maïs génétiquement modifié sur le territoire national.

"Cela aiderait seulement les quatre ou cinq multinationales produisant le maïs GM" a conclu Chavez. Pendant ce temps, le Sénat a approuvé une loi sur la Biodiversité sans discussion et avec le soutien de tous les partis politiques.

"Au lieu de protéger les intérêts du Mexique, cette loi protége les multinationales qui nous contaminent et rejette le principe de précaution alors qu’il devrait être la priorité dans notre pays puisque le Mexique est un pays offrant une méga-biodiversité et le centre d’origine du maïs et d’autres cultures alimentaires. Par respect pour les autochtones, les petits paysans et tous les Mexicains, cette loi ne devrait pas être approuvée par la Chambre des Députés, au sein de laquelle elle est discutée en ce moment. Ce dont nous avons besoin au Mexique, c’est de dire NON aux cultures génétiquement modifiées. Elles contaminent nos variétés locales, elles nous rendent dépendants et nous n’en avons pas besoin."

Il a ajouté "Même les institutions internationales, tel le Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT) qui possède la plus grande banque de maïs au monde, maïs ramassé chez les petits paysans locaux, n’ont pas reconnu publiquement que la contamination existe. Dans le même temps elles ont des projets pour développer le maïs et le blé GM. Elles trahissent ainsi ce qu’elles disent être leur mission de servir les paysans pauvres."

Ana de Ita du CECCAM a résumé les demandes des organisations et des communautés impliquées dans l’étude :

- Refusons totalement des cultures génétiquement modifiées

- Rejetons la loi sur la biosécurité devant le Congrès, laquelle légaliserait seulement la contamination génétique

- Tenons les producteurs multinationaux de produits GM pour responsables, de la contamination, particulièrement Monsanto, Syngenta, Bayer, Dupont, Dow et BASF. Nous rejetons leurs poursuites judiciaires pour "utilisation illicite de brevets" qui sont une violation des droits des agriculteurs.

- Le gouvernement Mexicain et le Ministère de l’Agriculture,. Livestock, Fisheries and Food (SAGARPA) doivent rendre publics les résultats de leurs études sur la contamination.

- Maintenons le moratoire sur la culture et la libre circulation du maïs GM dans l’environnement.

- Exigeons un arrêt immédiat des importations de maïs GM, la source de contamination la plus probable

- Les communautés et agriculteurs locaux, soutenus par les organisations qu’ils ont choisies, entreprendrons des actions ciblées pour stopper et enrayer la contamination génétique. Nous invitons tous les agriculteurs et toutes les communautés à se joindre au mouvement et à défendre leur maïs.

Les communautés rurales de Chihuahua, Puebla, Oaxaca, Tlaxcala, Veracruz et autres états, CECCAM, CENAMI, ETC, CASIFOP, UNOSJO, AJAGI

Résumé des résultats des tests sur la contamination génétique du maïs local.

Mexique 2003

Les études ont été menées sur 2000 plants (en groupes de 411 échantillons), provenant de 138 communautés rurales locales. Dans 33 communautés (24% du total des échantillons) des états de Chihuahua, Morelos, Durango, Etat de Mexico, San Luis Potosi, Puebla, Oaxaca,Tlaxcala et Veracruz, les tests ont révélé la présence de transgènes dans le maïs local.

Toutes les communautés qui ont participé à cette étude pratiquent ’campesino ’, ou petite agriculture, utilisant la force de travail familiale, et de faibles ou pas d’apports chimiques. Le maïs produit est principalement destiné à la consommation familiale et est semé sur des parcelles de un à deux hectares, en utilisant leurs propres réserves de semences locales.

La plupart des communautés sont situées dans des régions éloignées des centres urbains.

Chacune de ces communautés participant à l’étude a défini la taille de ses échantillons et les plants ont été sélectionnés au hasard, prélevés dans les coins et au centre de chaque parcelle.

En Janvier 2003, 105 groupes de feuilles de 520 plants ont été analysés, provenant des états de Puebla, Veracruz, Chihuahua, San Luis Potosí, Etats de Mexico et Morelos.

En Août 2003, des échantillons supplémentaires provenant de Tlaxcala ont été analysés et se sont aussi avérés positifs aux tests en utilisant la même méthode que celle décrite ci-dessous.

Basé sur des tests qui servent à déterminer la présence d’endotoxines par la technique DAS-ELISA, en utilisant les kits du commerce fabriqués par Agdia, avec un lecteur de densité optique et un filtre de 620 nm, le premier test a été fait pour déterminer la présence ou l’absence de cinq types de protéines qui sont présents dans les organismes GM. 

Quatre détectent la toxine Bacille Thuringiensis : Bt-Cry 1Ab/1Ac, Bt-Cry9C, Bt-Cry 1C et Bt Cry2a, et un détecte le résistant aux herbicides CP4 EPSPS.

Parmi ces 105 échantillons, provenant de 95 parcelles dans 53 communautés, 48.6% se sont avérés positifs aux tests pour la présence de protéines transgéniques. 17% de ces échantillons se sont avérés positifs pour la présence de trois ou plus de ces protéines, 13% positifs pour deux ou plus, et 18.6% pour une.

Sur le total des échantillons analysés, dans 21% Cry 1a/1ac a été détecté entre autres choses, et 26.67% ont montré la présence de Cry9c (Starlink). Un autre 34% ont montré la présence de CP4 EPSPS.

En Juillet/Août 2003 une seconde étude a été menée sur 306 échantillons, consistant en groupes de feuilles de 1500 plants provenant des coins et centres de champs situés dans 101 communautés locales dans six états Mexicains : Oaxaca, Puebla, Chihuahua, Durango et Veracruz.

L’étude avait pour but de déterminer la présence d’endotoxines au moyen de la technique DAS-ELISA, et a été effectuée par le laboratoire Fumigaciones Mantenimiento de Plantas S.C., utilisant les kits du commerce Agdia munis d’un lecteur optique et d’un filtre de 620 nm, diagnostiquant la présence ou l ’absence de trois types de protéines indicateurs de la présence ou l’absence de la toxine Bt qui produit des plants résistants aux insectes (Bt-Cry 1Ab/1Ac, Bt-Cry- 9C, Bt-Cry 1C) et ceux résistants aux herbicides (CP4 EPSPS).

Parmi les 306 échantillons relevant de ces cas tous les échantillons des communautés et points d’échantillonnage-32 (10.45%) se sont avérés positifs aux tests. 1% des échantillons détenait la protéine Bt-Cry 1Ab/1Ac ; 1% des échantillons détenait la protéine Bt-Cry 9C ; 3.6% étaient positifs pour la présence de résistant aux herbicides CP4 EPSPS. 4.9% des échantillons étaient positifs de façon concomitante pour la présence de deux ou trois transgènes différents : 3.9% des échantillons présentant trois types de transgènes détenaient deux différents types de Bt (Bt-Cry9C, Bt Cry 1Ab/1Ac) et le résistant aux herbicides CP4 EPSPS ; tandis que 0.65% des échantillons détenaient la présence de deux caractéristiques transgéniques : CP4 EPSPS et Bt-Cry 1Ab/1Ac. Le 0.33% était positif pour le CP4 EPSPS et Bt-Cry 9C.

Parmi 18 des 105 groupes, entre 1.5% et 33.3% des échantillons détenaient des résultats positifs. Des plants déformés ont été trouvés dans les états de Oaxaca et Chihuahua et ont été positifs aux tests pour la présence de produits GM. 

Quelques marques commerciales et firmes qui vendent les produits GM contenant les transgènes trouvés dans le maïs Mexicain :

Bt-Cry- 9C present dans le maïs Starlink d’ Aventis (détenu par Bayer), interdit à la consomation humaine aux Etats-Unis ; Bt-Cry 1Ab/1Ac, present, parmi d’autres marques dans les produits YieldGard de Monsanto, Knockout de Novartis ( détenu par Syngenta), et NatureGard de Mycogen ; Bt-Cry1C dans les produits de Mycogen et Ecogen. CP4 EPSPSqui identifie, par exemple, le maïs resistant à l’herbicide RoundUp Ready Corn de Monsanto, (resistant à l’herbicide glyphosate, connu localement sous le nom de Faena ou Basta).

 Pour plus d’informations, contactez :  

- ETC Group in Mexico : (+52-55) 55 63 26 64), silvia@etcgroup.org

- CECCAM (+52-55) 5661 1925 , ceccam@laneta.apc.org

- CENAMI, cenamidad@terra.com.mx

Messages

  • 8 septembre 2004 : Annonce de l’inscription par la commission Européenne de 17 variétés OGM dans le catalogue commun des variétés de l’UE.

    Le communiqué ci-dessous mentionne dans la bouche de David Byrne, le Commissaire pour la Protection de la Santé et du Consommateur, que les agriculteurs pourront "choisir" : Monsanto a poursuivi des centaines d’agriculteurs parce que leurs champs contenaient des plants GM, sur lesquels il a des brevets, issus de semences apportées par le vent. En Inde, Monsanto a racheté tous les stocks de graines traditionnelles ne laissant disponible sur le marché presque uniquement ses propres semences dans certaines régions. Lorsqu’on laisse la commission européenne décider à notre place, on s’expose à avoir le choix entre Monsanto et Monsanto.
    SE

    "Inscription de variétés de maïs Monsanto 810 GM dans le Catalogue commun des Variétés de l’Union Européenne
    IP/04/1083
    Bruxelles, 8 Septembre 2004

    La Commission Européenne a approuvé aujourd’hui l’inscription de 17 variétés dérivées du maïs MON 810 dans le Catalogue Européen Commun des Variétes d’Espèces de Plantes utilisées en Agriculture. Ce maïs a été autorisé sous la législation EU sur les OGM depuis 1998. Le Catalogue Commun est établi sur la base des catalogues nationaux des états membres. Il comprend environ 30 000 variétés. Une fois qu’une variété de semence est correctement inscrite dans un catalogue national, la Commission en est informée et est tenue de l’inscrire dans le Catalogue Commun par publication au Journal Officiel. Les graines des variétés inscrites dans le Catalogue Commun peuvent être commercialisées partout dans toute l’Union Européenne, celles qui sont inscrites seulement dans les catalogues nationaux peuvent seulement être commercialisées sur le marché du pays concerné.
    David Byrne, le Commissaire pour la Protection de la Santé et du Consommateur, a dit : "L’inscription dans le Catalogue Commun de L’UE des Semences est une démarche logique puisque le cadre de régulation des OGM est maintenant obsolète. Le maïs a été estimé comme étant complètement sans danger pour la santé humaine et l’environnement. Il a été cultivé en Espagne depuis des années sans aucun problème connu. Il sera clairement étiquetté comme maïs GM pour permettre aux agriculteurs de choisir."

    L’inscription des variétés de maïs MON 810 est la première inscription de variétés GM dans le Catalogue Commun. Les variétés GM ne peuvent être inscrites que si elles ont déjà été testées et autorisées en accord avec la législation sur les OGM. (1) Le maïs MON 810 a été approuvé par l’UE depuis 1998.
    17 variétés de maïs dérivées de MON 810 sont inscrites dans les catalogues nationaux : 6 sont répertoriées en France et 11 en Espagne. Comme l’exige la Directive 2001/18/EC, Monsanto, le détenteur de l’autorisation du MON 810, a fourni un plan de surveillancequi a été évalué positivement par le Comité Scientifique sur les Plantes et par les Etats Membres du Comité de Régulation. Les variétés MON 810 seront soumises à l’étiquetage et aux exigences de traçabilité telles qu’elles ont été établies dans le nouveau cadre de régulation des OGM."

    Traduction bénévole Sylvette Escazaux, 14 Septembre 2004