Mon site SPIP

Accueil > Qui sommes-nous > Les réseaux citoyens de St-Etienne : qui sommes-nous, que voulons-nous, (...)

Les réseaux citoyens de St-Etienne : qui sommes-nous, que voulons-nous, comment travaillons-nous ?

"Charte" en discussion, pour décision mi-décembre 2005 (*)

vendredi 21 octobre 2005

 AVERTISSEMENT  (novembre 2012)
Cette "charte" n’est pas à jour (depuis pas mal de temps déjà)... Une nouvelle est en cours d’écriture.
Exercice difficile : les réseaux citoyens de St-Etienne sont ce qu’ils font et deviennent...

Qui sommes-nous ? Nous essayons d’être un mouvement citoyen de résistance au capitalisme néolibéral et de transformation sociale.
Nous sommes partie prenante du mouvement altermondialiste. Au sein de ce mouvement, nous sommes de ceux qui cherchent de nouvelles voies de transformation sociale après l’échec des modèles du 20ème siècle, basés sur la prise du pouvoir - parfois par des avant-gardes - et la démarche délégataire. Ces modèles, incarnés dans la "forme parti politique", ont souvent débouché sur des renoncements et de profondes désillusions, ou sur des dictatures.

Nous concevons l’altermondialisme comme le mouvement de résistance à l’uniformisation marchande du monde, non comme un mouvement obéissant à un centre et visant à l’imposition d’un nouveau modèle unique. L’altermondialisme doit être le mouvement qui travaille à la dé-globalisation, à la défense et au développement de la multiplicité et de la diversité du monde. Le mouvement qui fait siennes les exigences du développement de la vie.
"Résister, c’est créer". Nous sommes intéressés par toutes les expériences de vie qui cherchent à construire des réalités alternatives au capitalisme. Par toutes les recherches d’un autre mode de développement, centré sur la solidarité et le refus de la barbarie, le respect des droits fondamentaux et de l’égale dignité de tous les êtres humains, la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Un mode de développement non productiviste, non consumériste, non capitaliste.

En ce début du 21ème siècle, alors que l’humanité doit affronter à la fois des problèmes terribles de justice et de redistribution sociale car le droit à la vie de milliards d’êtres humains est nié, ainsi qu’une crise écologique majeure, le capitalisme néolibéral détruit les autorités publiques susceptibles de s’opposer au règne du marché, tout en développant des pouvoirs autoritaires, sécuritaires et guerriers chargés d’assurer le maintien de l’ordre injuste.
Nous, nous voyons dans l’approfondissement de la démocratie la démarche qui permet d’affronter les problèmes des sociétés en reconstruisant des autorités publiques légitimes parce que maîtrisées par les citoyens. Alors que la démocratie libérale représentative, délégataire et partidaire, est en crise, nous travaillons à développer la citoyenneté et à construire une nouvelle qualité de démocratie : la démocratie participative.

Nous sommes un mouvement qui cherche à développer la puissance - en premier lieu culturelle - de la société civile. Nous pensons qu’elle est à l’époque actuelle le sujet de la transformation sociale. Nous travaillons à permettre sa prédominance dans la vie et l’évolution de la société. C’est pourquoi l’essentiel de notre travail ne se fait pas dans la sphère politique des institutions et du pouvoir, même si nous ne sommes pas indifférents à ce qui s’y passe, et ne renonçons pas à y intervenir quand nous l’estimons utile.

Nous cherchons à tisser des relations directes de travail et de coopération avec des mouvements populaires-citoyens d’autres villes et pays, comme nous en avons avec Solidariedade, de Porto Alegre au Brésil, où sont nés le budget participatif et les forums sociaux mondiaux.

Comment travaillons-nous ? Nous sommes impliqués dans ce que nous appelons des "chantiers de la transformation sociale". Chacune et chacun d’entre nous participe, selon ses préoccupations, ses désirs et ses choix, au travail de réflexion, de prises d’initiatives et de construction de projets dans un ou plusieurs de ces chantiers. Aucun centre ne fixe de "ligne". Les idées, les propositions et les initiatives communes sont une construction permanente, des résultantes, et non un modèle abstrait à appliquer.

Dans tous ces chantiers, nous essayons de faire vivre une même démarche participative, de construction de la citoyenneté. La création d’espaces, d’instances, d’institutions nouvelles permettant la ré-appropriation citoyenne du fonctionnement de la société est pour nous prioritaire.

C’est pour impulser ce travail que des équipes d’animation de ces chantiers, ainsi que des équipes projets, sont mises en place.

Les équipes chantiers qui fonctionnent d’ores et déjà ou qui se mettent en place sont pour le moment :
Droits sociaux - Démocratie participative et budget participatif - Anti-guerre et solidarité Palestine - Vigilance Liberté, contre la dérive sécuritaire - Egalité des droits, lutte contre les racismes et le post-colonialisme - Atelier de philosophie - Culture - Biens communs, services publics - Agri-cultures - Ecole : les enfants d’abord ! - Forums sociaux locaux, européens, mondiaux - Internet citoyen...
Ces équipes sont ouvertes. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent les rejoindre.

On peut également participer aux équipes projets ou initiatives mises en place, parfois avec d’autres associations, mouvements et personnes pour réaliser des projets précis (AMAPs, Rencontres ciné-travail-société, Maison des réseaux citoyens, Portail des droits sociaux...).

Des listes de diffusion internet existent dans plusieurs de ces chantiers de travail : démocratie participative, liberté, anti-guerre et solidarité Palestine, droits sociaux, culture, agri-cultures... On peut s’y inscrire.

Le site web des Réseaux citoyens de St-Etienne est un outil d’information, de dialogue, de construction des actions et projets, de coordination souple. Il s’efforce d’être ouvert à toutes les initiatives citoyennes. La réunion mensuelle des réseaux citoyens joue en même temps le rôle de comité de rédaction du site.

Dans chaque chantier de travail, on s’efforce d’autofinancer les activités. Et une participation financière à la vie d’ensemble des réseaux citoyens est en discussion.

Nous souhaitons entrer en contact avec celles et ceux qui sont intéressés par cette démarche, ou qui ont déjà abouti à des conceptions proches et créé des mouvements qui les portent, pour envisager les possibilités d’échanges et de travail en commun.

(*) Lors de la réunion "réseaux citoyens" du 11 octobre a été décidé un processus d’élaboration d’une "charte" des réseaux citoyens de St-Etienne. Il ne s’agit pas de faire un texte définitif, qui aurait la prétention d’être valable toujours et n’importe où. Il s’agit d’un effort pour prendre mieux conscience de ce que nous essayons de faire ici depuis deux ans à trois ans, et être capables de le dire de façon simple à celles et ceux qui nous le demandent.
Le texte ci-dessus est mis en discussion pour décision à la réunion du 13 décembre 2005. Cette "charte" sera ensuite actualisée selon les besoins et, quoi qu’il en soit, rediscutée en décembre 2006.