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400 personnes mercredi au Palais de Justice pour soutenir le Père Gérard Riffard.
samedi 14 juin 2014, par
La solidarité pour la dignité humaine, l’accueil, l’entraide, le refus de les transformer en délit, tout ce qui fait société, tout ce qui permet que la loi de la jungle ne prenne pas le dessus, tout ça reste décidemment bien vivant à St Etienne.
Solidarité d’un côté et une attitude assez agressive du juge à l’encontre du père Riffard avec un lourd réquisitoire du procureur de l’autre : accusation de contribuer à un “appel d’air” aux migrations venant de l’Afrique (argument classique de tout ceux qui travaillent à discréditer la solidarité), ou des questions comme celle de savoir si le Père Riffard avait informé ses paroissiens que leur argent allait à ces africains ? Là, nous sommes loin du non respect de normes de sécurité, la raison officielle de la convocation de Gérard Riffard devant le tribunal. Le procureur adjoint a requis 50 € pour les 239 jours de non respect de l’arrêté municipal, soit une amende de 11950 € !
Maitre Julien, l’avocate du père Riffard, a bien sûr plaidé la relaxe.
La décision a été mise en délibéré au 10 septembre.
Qu’est-ce qui va prendre le dessus ? La solidarité va-t-elle compter, être entendue ?
Avec cette convocation du Père Riffard au tribunal, le message que veut délivrer la préfète du gouvernement Valls c’est aussi : regardez, aucun de ceux qui sont solidaires des familles à la rue ou qui seraient tentés de l’être ne sont à l’abri d’ennuis avec la justice. Un moyen pour tenter d’intimider et de dissuader l’énorme solidarité qui se construit dans la Loire autour de ces familles.
Il est donc nécessaire d’amplifier et d’élargir le soutien autour du père Riffard. La justice, c’est la relaxe.
Déjà plus de 3100 personnes ont signé la pétition en ligne sur le site de RESF
Chacun peut aussi la faire circuler autour de lui.
Le président d’Emmaüs International ainsi que celui d’Emmaüs France ont envoyé leurs soutiens, de même que les 750 délégués de l’ACO (Action Catholique Ouvrière) réunis à Angers. Il serait bien d’élargir ces soutiens nationaux.
Georges Günther