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Le collectif liberté et justice pour la Palestine propose deux nouveaux rendez-vous

“La terre parle arabe” avec Maryse Gargour (réalisatrice palestinienne), et “Jaffa, la mécanique de l’orange” avec Eyal Sivan (réalisateur israélien)

Deux soirées ciné+débat au France en mai et juillet avec la participation des réalisateurs.

jeudi 27 mai 2010

Comprendre la Palestine/Israël. Après la rencontre à Beaubrun mi-janvier (voir “Gaza, 5 heures pour comprendre”) et la soirée ciné-débat mi-mars avec Samir Abdallah autour de son dernier film, co-réalisé avec Kheridine Mabrouk (voir : Gaza-strophe”), le collectif de travail Liberté et Justice pour la Palestine invite à deux nouvelles rencontres fin mai et début juillet, deux rencontres qui promettent d’être deux grands moments puisque seront présents la réalisatrice palestinienne Maryse Gargour et le réalisateur israélien Eyal Sivan.
Ces 2 soirées auront lieu au cinéma Le France, 8 rue de la Valse à St-Etienne. Entrée : 5 euros.

Mercredi 26 mai à 20h : “la terre parle arabe”, avec Maryse Gargour

“La terre parle arabe” a été réalisé en 2007. C’est un documentaire historique de 61 minutes. Samir Abdallah en avait parlé lors de sa venue à St-Etienne. Il a été présenté dans plusieurs festivals et a obtenu plusieurs prix, dont le prix "Mémoire de la Méditerranée" au Festival international du film documentaire et du reportage méditerranéen (2007), le prix France 3 Méditerranée...
Il a même été acheté par la télévision française, mais il y est maintenu dans les placards. Sur ordre ?

La Terre parle arabe est un film sur le sionisme. La réalisatrice met en relief le concept de "transfert" des Palestiniens, une théorie dont elle dresse les contours et qu’elle fait remonter aux débuts du mouvement sioniste dans l’esprit de ses dirigeants. A base d’entretiens et d’archives audiovisuelles, de presse de l’époque, elle décrit les moyens mobilisés au service de cet objectif.

À la fin du 19e siècle, le Sionisme, un mouvement politique minoritaire, apparaît sur la scène internationale. Il reprend à son compte l’idée de créer un Etat juif quelque part dans le monde, de préférence en Palestine. Or, à cette époque et depuis des millénaires, "cette terre parle arabe", la Palestine est habitée par les Palestiniens. Comment les leaders sionistes vont-ils concilier leurs ambitions politiques avec la réalité palestinienne de la fin du 19e siècle ? La solution est prévue bien avant la déclaration Balfour de 1917. Les sionistes élaborent des plans, puis les mettent en œuvre en organisant le transfert des Palestiniens hors de leur terre. Tous les moyens seront utilisés, surtout la force. Basé sur des citations de leaders sionistes, des archives audiovisuelles inédites, la presse de l’époque, des documents officiels, des interviews d’historiens et des témoignages de Palestiniens antérieurs à 1948, ce film jette une lumière crue sur une vérité brûlante, celle du nettoyage de la terre palestinienne par les sionistes.

Maryse Gargour est née à Jaffa. Diplômée de l’Institut français de Presse, elle obtient un doctorat en sciences de l’information à l’université Paris II.
Elle a travaillé comme journaliste et productrice à l’office de radiodiffusion-télévision française à Beyrouth puis a rejoint l’Unesco (Conseil international du cinéma et de la télévision). Elle poursuit une carrière de journaliste indépendante à Paris pour des chaînes de télévision internationales. Elle a réalisé cinq films documentaires sur la Palestine : "Une Palestinienne face à la Palestine" (1988), “Jaffa la mienne” (1998), “Loin de Falastine” (1999), "Le pays de Blanche" (2001), "La terre parle arabe" (2007).

Nous l’accueillerons à St-Etienne mercredi 26 mai.
Des billets d’entrée (5€) sont en prévente à la librairie Al Qalam - 58 rue Balay à St-Etienne.

Voir aussi :
www.africultures.com
www.malaika-asso.org
CAP-bordeaux

Jeudi 1er juillet à 20h : “Jaffa, la mécanique de l’orange”, avec Eyal Sivan.

L’histoire de la Palestine et d’Israël s’articule autour de représentations, d’images et de clichés. Mais parmi tous ces symboles véhiculés et admis, un seul est commun aux deux : l’orange. Raconter l’histoire des Oranges de JaffaTM, c’est raconter l’histoire de cette terre à travers un récit riche et plus bouleversant qu’on ne le pense. 

Le film d’Eyal Sivan n’est pas qu’une façon de se souvenir. Il est davantage une entreprise de surgissement du passé à travers la mélancolie du présent. Les oranges de Jaffa ont beaucoup à nous dire. Et ce qu’elles nous disent est beau et triste. Beau, car à travers une recherche d’archives qui remonte à la naissance du cinéma, plusieurs mythologies, arabes et juives, se croisent et, ce que l’on a trop oublié, se conjuguent un temps. Triste, car l’aventure coloniale des sionistes se fondait sur l’oubli de l’orange, de son odeur, du fruit d’une terre, pour n’être plus qu’un produit d’exportation.

Dans Jaffa, la mécanique de l’orange, se rencontrent la poésie, la peinture, le cinéma, les travailleurs de l’agrume et les historiens, la mémoire et le présent. Car sans l’orange, il n’est pas de futur possible.

Eyal Sivan est l’auteur de très nombreux films et documentaires.
Voir : http://www.momento-production.com

Il est l’auteur avec Rony Braumann d’un gigantesque travail sur les archives du procès Eichmann (génocide des juifs d’Europe par les nazis), qui a débouché sur un film : “le spécialiste” et un livre “Eloge de la désobéissance”, dont on a eu une première fois l’occasion de parler à St-Etienne, et dont on reparlera (voir : Eloge de la désobéissance)

En 2002-2003, Eyal Sivan a réalisé avec le cinéaste palestinien Michel Khleifi le film  “Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël”  - (voir Route 181).

Voir cet extrait du film :

"Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël" propose un regard inédit sur les habitants de Palestine-Israël, le regard commun d’un Israélien et d’un Palestinien.
A l’été 2002, pendant deux mois, Eyal Sivan et Michel Khleifi ont voyagé ensemble du sud au nord de leur pays. Pour accomplir ce voyage en terre natale, ils ont tracé leur parcours sur une carte routière et l’ont intitulé "route 181". Cette ligne virtuelle suit les frontières de la résolution 181 adoptée par les Nations-Unies le 29 novembre 1947 qui prévoyait la partition de la Palestine en deux Etats. Au hasard de leurs rencontres, ils donnent la parole aux hommes et aux femmes, israéliens et palestiniens, jeunes ou anciens, civils ou militaires,... saisis dans l’ordinaire de leurs vies quotidiennes. Chacun de ces personnages a sa manière d’évoquer les frontières qui le séparent de ses voisins : humour, indifférence, méfiance, agression, cynisme, béton, barbelés,... Les frontières se sont construites sur les collines et dans les vallées, sur les montagnes et dans les plaines, mais surtout dans les esprits des deux peuples et dans l’inconscient collectif des deux sociétés.
"Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël” nous invite à un voyage déroutant à travers ce petit territoire aux enjeux démesurés.

Eyal sivan est profondément engagé dans le combat pour la justice en Palestine. Voir ce qu’il écrivait en octobre dernier en réponse à une proposition de présentation de son film “Jaffa la mécanique de l’orange” dans la rétrospective ’Tel-Aviv, le Paradoxe’ organisée au Forum des Images, dans le cadre de la célébration du centenaire de la ville de Tel-Aviv : ujfp-Union Juive Française pour la Paix