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Plus de 6000 prisonniers politiques dans les prisons israéliennes

Le film "3000 nuits" de la réalisatrice palestinienne Maï Masri au Méliès à St-Etienne en janvier

Soirée projection+débat ce mercredi 4 janvier à 20h en direct avec Sahar Francis, présidente de l’association de soutien aux prisonniers palestiniens Addameer

jeudi 12 janvier 2017

"3000 nuits", nouveau film de la réalisatrice palestinienne Maï Masri, sort sur les écrans de cinéma français ce mercredi 4 janvier. Le Méliès en a fait son "coup de coeur" pour ce mois".

"Années 80, à la veille des événements de Sabra et Chatila. La révolte gronde dans une prison israélienne, où sont détenues des prisonnières politiques palestiniennes. Layal, une jeune institutrice de Naplouse, vient d’arriver, condamnée à 8 ans de prison pour un attentat dans lequel elle n’est pas impliquée. Elle partage la cellule d’israéliennes condamnées pour droits communs et s’habitue progressivement à l’univers carcéral. Mais Layal découvre qu’elle est enceinte. Envers et contre tous, elle décide de garder l’enfant."

La première séance aura lieu ce mercredi 4 janvier à 20h au Méliès St-François (8 rue de la Valse), et un débat suivra la projection. Un direct par Skype aura lieu avec Sahar Francis, présidente de l’association palestinienne de soutien aux prisonniers et de défense des droits de l’homme ADDAMEER. Monira Mouhoun, du collectif BDS42 et de BDS France, Roger Dubien (Réseaux citoyens) et quelqu’un de la LDH participeront à la discussion.
Cette rencontre pourra permettre aussi de parler un peu des derniers évènements concernant la Palestine-Israël (que penser du vote de la résolution 2334 de l’ONU sur la colonisation, dernières déclarations de Kerry et d’Obama, de Trump, de Netanyahu, qu’est-ce que tout ceci peut bien préparer ? etc...)

Le film sera ensuite projeté tous les jours (attention : au Méliès Jean Jaurès cette fois), jusqu’au 24 janvier, 2 fois par jour à des horaires différents, permettant à toutes celles et ceux qui veulent aller le voir de pouvoir le faire : 14h, 16h, 20h, 22h jusqu’au 17 janvier, puis 11h50 et 19h jusqu’au 24 janvier.


"3000 nuits" est un film de fiction. Mais une fiction qui reprend une histoire vraie. Une histoire vécue par une jeune palestinienne passée par les prisons de l’occupation, comme plus de 700 000 Palestiniens y sont passés depuis 1948, et comme plus de 6000 y sont en ce moment même enfermés, dont des femmes et des enfants.
Maï Masri dit que le cinéma est une arme, et elle l’utilise pour la libération de son peuple : "c’est à nous de raconter notre histoire, notre histoire telle qu’elle est. Cette mission n’incombe à personne, Hollywood ou autre. C’est la propre responsabilité des Palestiniens."
Ken Loach, Palme d’Or au Festival de Cannes en 2016 a lancé cet appel : "Voyez ce film, voyez-le maintenant !".


"Mai Masri est une réalisatrice palestinienne qui a à son actif de nombreux films documentaires dont "Chroniques de Beirut" réalisé pendant la guerre civil au Liban ou "les enfants de Chatila" qui donne la parole à des enfants palestiniens du camp de réfugiés de Chatila à Beyrouth. Ses films sont diffusés internationalement et ont reçu plus de 60 prix, dont le prix Luchino Visconti en Italie, en 2003, le Asia Pacific Screen Award en 2007 et le prix Mipdoc Trailblazer à Cannes en 2011.Elle a fondé la société de production Nour Productions en 1995 avec son mari, le réalisateur libanais Jean Chamoun.
Le film est produit par Les Films d’Ici et distribué en France par JHR films"
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(Festival Ciné-Palestine)

 Dans l’actualité... 

Eyal Sivan et Amelle Laborie, auteurs de "Un boycott légitime - Pour le BDS universitaire et culturel de l’État d’Israël" seront à St-Etienne vendredi 27 janvier.

Une rencontre aura lieu à St-Etienne à 18h (le lieu sera confirmé prochainement).
Le livre est d’ores et déjà disponible (10 euros).
Plus d’infos sur ce livre à http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=3411
Lire une interview récente parue dans le journal suisse "Le courrier"

La récente résolution de l’ONU sur la colonisation israélienne : "Une résolution sans dents !" pour l’UJFP

"Après un Prix Nobel de la Paix et huit ans de mandat sans paix, le président américain a permis, par l’abstention des USA au Conseil de sécurité de l’ONU lors du vote de la résolution 2334, de condamner la politique de colonisation de la Palestine occupée.

C’est une bonne chose ! Voir Netanyahou furieux, menaçant de sanctionner l’institution qui a donné naissance à l’Etat d’Israël, voir Trump déçu que son chantage financier n’ait marché que pour l’Egypte du dictateur Al Sissi, promettant que « tout sera différent après le 20 janvier » - date de son investiture - ne peut que réjouir le camp de la solidarité avec la Palestine.

Bien sûr, la manœuvre d’Obama est grossière, quelques mois après l’augmentation considérable de l’aide militaire des USA octroyée à Israël, et quelques jours avant la fin de son mandat.

Bien sûr, la résolution se tait sur bien des points comme le siège de Gaza et le droit au retour des réfugiés palestiniens. Elle est ambiguë car elle ne demande que l’arrêt de la colonisation des territoires occupés et pas leur évacuation.

Surtout, cette résolution ne prévoit aucun effet réel : votée par le Conseil de Sécurité - et pas seulement par l’Assemblée Générale - elle devrait juridiquement être contraignante. Or aucune sanction n’est prévue en cas de son non-respect. D’ailleurs, Netanyahou s’en vante par avance : il n’en tiendra pas plus compte que de celles votées auparavant, telle la résolution 465 votée il y a 36 ans !

La résolution votée le 23 décembre risque donc fort de rester lettre morte si les citoyens du monde entier ne s’en mêlent pas, s’ils ne lui donnent pas la puissance et l’efficacité que l’ONU n’a pas voulu ou osé lui associer. Pour cela, un seul moyen : poursuivre et intensifier la campagne BDS de Boycott, Désinvestissement, Sanctions.

Car c’est bien le BDS international qui affole Netanyahou : le mérite de la résolution est de conforter et de légitimer les actions citoyennes que le mouvement de solidarité international avec les Palestiniens mènera dans le cadre du BDS.

L’Union Juive Française pour la Paix se tiendra toujours à ses côtés.

Le Bureau national de l’UJFP, le 28 décembre 2016.

Voir http://www.ujfp.org/spip.php?article5308

Une interview de Yonatan Shapira - ex-pilote et ex-capitaine de l’armée israélienne : « La lutte est désormais pour l’égalité des droits de tous »

Cette interview, est à lire en français à http://www.ujfp.org/spip.php?article5295, a été réalisée par le média US "Middle East Eye ".

Yonatan Shapira est un « refuznik » israélien, un de celles et ceux qui refusent ouvertement de servir l’armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés. En 2003, il publiait avec 26 autres pilotes de l’armée une lettre ouverte dénonçant les attaques « illégales et immorales que l’État d’Israël effectue dans les territoires palestiniens ».

Parmi les questions posées, celle-ci :
MEE : Certains partis politiques israéliens appellent désormais ouvertement à une annexion pure et simple des colonies en Cisjordanie. L’hypothèse de deux États est-elle encore viable ?
- YS : La solution de deux États est déjà morte. Le gouvernement fasciste israélien déclare une chose puis une autre. Nous pensons que la lutte est désormais pour l’égalité des droits de tous et un État pour tous ses citoyens. L’idée qu’il y aurait une différence entre la destruction des villages palestiniens en 1948 et ce qui s’est passé après 1967 en Cisjordanie est idiote. Ce sont les mêmes méthodes et les mêmes procédures employées alors et maintenant. Nous vivons tous ici, et si nous voulons une solution, il faudra reconnaître les crimes qui ont été commis...