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Syrie : des vidéos d’une rencontre avec Michel Kilo et Samir Aita

vendredi 3 février 2012

La CCIPPP-Missions civiles pour la protection du peuple Palestinien a organisé à Montpellier le 23 janvier une discussion avec Michel Kilo et Samir Aita, deux militants de l’opposition indépendante en Syrie.
Michel Kilo, écrivain, emprisonné pendant 3 ans par le régime de Bachar Al Assad, est l’un des initiateurs du « printemps de Damas » (2000), réprimé dès 2001, et du « mouvement pour le développement de la société civile ». Samir Aita est Rédacteur en Chef du Monde diplomatique éditions arabes, et président du Cercle des Économistes Arabes.
Tous deux se définissent comme des membres de l’opposition indépendante. Ils parlent dans ces deux vidéos de la situation en Syrie, du rôle la société civile, des ingérences extérieures, du mouvement des déserteurs etc...

En Syrie, la répression du mouvement populaire est féroce. Bien au-delà des informations qui nous sont données. Le régime de Bachar Al Assad a délibérément choisi de pousser à la confrontation armée, et à la confessionnalisation de la révolte (alors que les seules revendications de la révolution étaient pendant des mois “citoyenneté, liberté, dignité, Etat de droit, égalité”). Pour écraser la révolte, le régime veut qu’elle soit islamiste et armée. Il trouve des forces - quelques unes intérieures, mais surtout extérieures - pour aller dans ce sens, qui en appellent aussi à une intervention militaire étrangère.
Une situation très difficile, même si le soulèvement populaire reste essentiellement celui de la société civile.
Le régime pousse à la guerre civile...

Ces vidéos sont en ligne à http://www.protection-palestine.org


Rencontre avec deux syriens de l’opposition... par ccippp34


Rencontre avec deux syriens de l’opposition... par ccippp34

Une des particularités de la révolution populaire en Syrie est qu’elle doit affronter un régime qui se prévaut de certaines positions internationales de résistance aux USA et à Israël pour écraser le mouvement populaire.
Mais Patrick Seale dans un article du Monde Diplomatique de Mai 2011 (Les limites d’une posture anti-impérialiste - Fatal aveuglement de la famille Al-Assad en Syrie)
rappelait ce que disait dès mars 2011 Abdelbari Atwan, le rédacteur en chef du quotidien arabe Al-Quds (qui paraît à Londres) - un journal connu pour son franc-parler, son soutien aux Palestiniens et son opposition aux ingérences des Etats-Unis - : « la solidarité avec la résistance libanaise [le Hezbollah], l’accueil des secrétaires généraux des organisations palestiniennes [notamment le Hamas] alors que toutes les capitales arabes leur avaient fermé la porte au nez, sont des positions respectables pour lesquelles nous savons gré au régime syrien et pour lesquelles il a payé un prix élevé. Mais nous ne voyons aucune contradiction entre ces positions et la satisfaction des demandes du peuple syrien et, s’il existe une contradiction, nous préférons que le régime suspende son soutien au peuple palestinien et à sa cause et qu’il réponde aux demandes de son peuple d’étendre les libertés et de combattre la corruption. (...) Car les peuples opprimés ne sont pas capables de libérer les territoires occupés, et les armées des dictatures ne sont pas capables de mener une guerre victorieuse ».

Malheureusement, depuis, beaucoup de sang a coulé sous les ponts. Le régime d’Assad n’est pas allé dans ce sens. Et il est allé très loin dans le crime.