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Le collectif "Pour que personne ne dorme à la rue" propose de signer une lettre ouverte au Préfet et au Gouvernement

Prochaine réunion mercredi 20 mai à 17h30 à la Bourse du Travail

mercredi 29 avril 2015

Le Préfet de la Loire a changé, mais les associations et personnes qui participent au collectif "Pour que personne ne dorme à la rue", jamais reçues par l’ancienne Préfète, n’ont toujours pas pu rencontrer le nouveau Préfet, malgré une demande adressée le 24 février, pour parler de la situation des réfugiés nombreux à ne toujours pas avoir ni logement ni hébergement.
Et puis des familles déboutées du droit d’asile et qui sont toujours dans des démarches, continuent à être mises à la rue, alors que d’autres n’ont jamais eu de proposition d’hébergement...

Les associations mises sur pied dans plusieurs communes pour organiser une prise en charge concrète de ces familles, notamment à travers un parrainage financier, continuent leur travail.
Ainsi, au collège Jean Dasté à St-Etienne, plusieurs familles sont à la rue. Une autre vient d’être installée dans un logement avec l’association "No Partiran", après 5 mois d’hébergement solidaire dans une famille.
L’association "Un toit pas sans toi" de St-Jean Bonnefonds s’est étendue avec la création de collectifs à La Tour en Jarez, Sorbiers, et La Talaudière. 10 adultes et 12 enfants sont ainsi aidés.
Une association "Avec toit" vient d’être créée en mars à St-Galmier au cours d’une réunion qui a rassemblé plus de 50 personnes.
A Firminy, l’association existe maintenant depuis 5 ans, et a réuni au total 16 000 euros d’aides...
Mais toutes ces associations ont un défi : tenir dans la durée, car la solidarité financière devient lourde au fil du temps. Et les choses se passent un peu comme si, ces associations faisant le boulot, la Préfecture les considère comme faisant partie du dispositif d’urgence, sans jamais les aider. Evidemment, ces associations renforcent la solidarité, mais ne voudraient pas servir à banaliser et pérenniser une réalité inacceptable.

Et puis il y a tous les cas - en augmentation - de jeunes mineurs isolés devenus majeurs et mis dehors de leur hébergement. Ainsi récemment : 3 jeunes lycéens d’Urfé, 1 de Mimard, etc... On estime à environ 50 le nombre de jeunes dans cette situation, dont plusieurs ont reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire), alors qu’ils poursuivent leurs études... L’exemple du jeune Armando Curri, maintenant à Roanne, meilleur apprenti de France, n’est qu’un parmi d’autres...

Le collectif "pour que personne ne dorme à la rue", qui s’est réuni les 25 mars et 22 avril à la Bourse du Travail et s’est donné un nouveau rendez-vous pour le 20 mai, soumet à la signature de tous une lettre ouverte au Gouvernement et au Préfet de la Loire :

"Nous soussignés, citoyens ligériens, nous adressons ensemble au gouvernement et à son représentant dans notre département, pour exprimer publiquement notre désaccord avec les conditions actuelles d’accueil des personnes (familles, adultes ou jeunes isolés) d’origine étrangère qui ont fui leur pays et espèrent l’hospitalité en France.
Ces conditions, fondées sur le principe « Ils n’ont pas vocation à rester ici », sont contraires à la dignité humaine et privent la majorité de ces personnes de droits fondamentaux comme l’hébergement, le logement, le travail et parfois la scolarisation. Elles débouchent sur une détresse inacceptable au pays des Droits de l’Homme et de la Fraternité. Accepter une telle exclusion de quelques-uns dans notre société, c’est la porte ouverte à d’autres exclusions qui mettront encore plus en péril le vivre ensemble dans la diversité.
Nous ne disons pas que la question de cet accueil est simple, mais nous considérons qu’il faut sortir de l’obsession de la défiance et du contrôle pour tendre à une vraie protection dans la confiance. Les capacités d’intégration de ces personnes, jusqu’à faire parfois la une de l’actualité comme le jeune apprenti de Roanne reçu au Sénat, sont une chance pour notre société et non pas un danger.
Aussi, nous demandons qu’une concertation, digne de notre démocratie, s’engage pour reconsidérer concrètement ces conditions d’accueil ; nous vous demandons, Monsieur le Préfet, d’en prendre l’initiative et la responsabilité."

250 personnes avaient déjà signé cette lettre, au 22 avril.

On peut télécharger cette lettre ci-dessous, pour signature collective ou pour signature individuelle :

Télécharger la lettre ouverte - pour signature collective
Télécharger la lettre ouverte - pour signature individuelle

Les signatures peuvent être rapportées le 20 mai à 17h à la Bourse du Travail.

D’autre part, le collectif organise une matinée de formation sur les questions du logement et de l’hébergement le samedi 30 mai à St-Etienne.